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Les syndicats de praticiens hospitaliers commencent par prendre conscience de l’impact de la réforme de la retraite universelle sur leurs futurs revenus. Les 8 et 30 janvier derniers, le SNPHARE et son intersyndicale Action praticien hôpital ont été reçus au ministère du Travail « pour des réunions d’information sur l’évolution du régime de retraites des praticiens hospitaliers dans le cadre de la réforme en cours ».
Quatre conséquences majeures ont été relevées par les syndicats, tels que l’annonce le SNPHARE dans un communiqué. Lequel syndicat avait déjà publié un communiqué sur la réforme des retraites.
Les syndicalistes estiment, d’après leur simulation, que leur pension de retraite devrait baisser de 30%. « Ces calculs affinés sont en cohérence avec une analyse simpliste et macroscopique des conséquences d’un passage d’un taux de rendement interne actuel de 7,75 % à 5,5% dans le nouveau régime », juge-t-il.
Deuxième conséquence : la pénibilité ne sera reconnue que pour une activité de nuit, garde ou « astreinte déplacée de nuit dès une heure de travail dans la plage de minuit et 5 heures ».
Troisième conséquence : une captation de la réserve prudentielle accumulée par l’Ircantec (le régime de complémentaire). Enfin, dernière conséquence, et c’est plutôt une bonne nouvelle : « une évolution de la compatibilité du travail de praticien hospitalier et de sa valorisation. » Pour le SNPHARE la non-reconnaissance du traitement spécifique des retraites des praticiens hospitaliers impose aussi d’abandonner le décompte en demi-journée, pour utiliser un décompte en heure de travail.
Le SNPHARE réclame également que la pénibilité spécifique à l’exercice des praticiens hospitaliers soit reconnue dans le nouveau régime de retraite, mais demande aussi un engagement sur la sanctuarisation des montants des pensions issus des droits acquis par les cotisations au régime complémentaire de l’Ircantec. Enfin, pour compenser la baisse de 30% des pensions de retraite, le SNPHARE réclame un régime spécifique des retraites ou une revalorisation des grilles indiciaires.