Les enfants ukrainiens sont très peu vaccinés (pas seulement du Covid), l’Europe veut s’occuper d’eux

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Les ministres européens de la Santé ont discuté hier mardi 29 mars, de la nécessité d’améliorer la vaccination des réfugiés fuyant l’Ukraine, en particulier celle des enfants contre les maladies telles que la poliomyélite et la rougeole.

Les enfants ukrainiens sont très peu vaccinés (pas seulement du Covid), l’Europe veut s’occuper d’eux

Pour les réfugiés, "nous considérons que la couverture vaccinale contre la poliomyélite, la rougeole et le Covid-19 est une priorité", a déclaré la directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), Andrea Ammon, lors d'une réunion à Bruxelles.

La commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides a annoncé que 200.000 vaccins contre la diphtérie et le tétanos allaient être envoyés à l'Ukraine grâce à un don du laboratoire Sanofi, et que 70.000 doses supplémentaires étaient destinées aux réfugiés ukrainiens en République tchèque, Slovaquie et Moldavie.

3,9 millions de personnes ont déjà fui, en dehors d'Ukraine, la guerre déclenchée par la Russie.

Le ministre français de la Santé Olivier Véran a aussi souligné que la couverture vaccinale contre les maladies infectieuses comme la rougeole ou la tuberculose était "bien inférieure" en Ukraine que dans l'UE.

Il a ajouté qu'il fallait faire preuve de pédagogie en matière de vaccination. "Il est évident que quand les familles de réfugiés arrivent, on ne va pas se précipiter sur elles avec un vaccin à la main pour les protéger", a-t-il dit.

"En revanche nous ouvrons des droits à la santé immédiatement dans tous les Etats membres dans lesquels arrivent des réfugiés, ce qui permet de mettre en place des check-ups de santé et c'est là (qu'il faut) prendre le temps d'expliquer l'intérêt de le faire et d'accompagner", a poursuivi le ministre français.

"Il y a beaucoup d'inquiétude vis-à-vis de la vaccination en Ukraine, c'est aussi pour cela que les taux de couverture sont assez faibles", a-t-il relevé.

"Il y a de grandes lacunes en matière de vaccination chez ceux qui viennent d'Ukraine, pas seulement concernant le vaccin anti-Covid, mais aussi d'autres vaccins", a ajouté son homologue allemand, Karl Lauterbach. Ces lacunes "doivent être comblées" mais "elles menacent les réfugiés eux-mêmes et non la population" européenne, a-t-il précisé.

L'Ukraine, pays dont le système de santé était déjà délabré avant la guerre, fait partie des pays les plus sceptiques à l'égard des vaccins d'une manière générale, selon une publication du magazine américain Nature en 2019.

Avec AFP

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