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« Sur la fin de vie, nous avons déjà perdu six mois alors que ce texte important aurait dû être voté le 18 juin dernier », a-t-elle souligné à l'occasion de ses voeux aux parlementaires, avec à son côté le président du Sénat Gérard Larcher, et le Premier ministre François Bayrou, qui doit prononcer sa déclaration de politique générale dans l'après-midi.
« Le gouvernement précédent s'était engagé à inscrire ce texte à l'ordre du jour le 3 février prochain. J'attends que le gouvernement honore cet engagement », a-t-elle ajouté sous de timides applaudissements. « Les Français nous attendent depuis d'ores et déjà trop longtemps ».
Le projet de loi porté par le gouvernement de Gabriel Attal avait été examiné au printemps, jusqu'à l'avant-veille des élections européennes, sans avoir pu arriver jusqu'au vote.
Le texte devait légaliser le suicide assisté et, dans certains cas, l'euthanasie, avec de strictes conditions et sans employer ces termes, préférant parler d'« aide active à mourir ».
« Chacun, s'il est gravement malade, mérite de pouvoir décider de sa fin de vie librement, en conscience et avec la dignité que tout être humain est en droit d'exiger », a martelé Yaël Braun-Pivet, à qui ce sujet « tient particulièrement à coeur ».
Une pause dans les débats liés à la réforme des retraites
Avant la censure de Michel Barnier, le débat sur la fin de vie avait été inscrit à l'ordre du jour des débats de l'Assemblée les semaines des 3 et 10 février.
La présidente de l'Assemblée a également annoncé qu'elle allait « saisir le Conseil d'Etat sur la réforme de la définition pénale du viol, sur la base d'un texte issu du travail transpartisan » conduit par la présidente de la délégation aux droits des femmes, Véronique Riotton, et de Marie-Charlotte Garin.
« Cette initiative parlementaire est d'autant plus nécessaire qu'elle s'inscrit dans le sillage du procès des viols de Mazan, qui a profondément bouleversé nos compatriotes », a-t-elle souligné.
Yaël Braun-Pivet, qui avait fait un pas dimanche en direction de la gauche en se disant « pas opposée par principe » à une brève pause dans la réforme des retraites le temps d'en rediscuter, n'a pas évoqué le sujet.
Elle a espéré que la fragmentation de l'Assemblée issue des législatives anticipées soit l'occasion de bâtir un « nouvelle culture politique en France, une culture du compromis », et salué « l'esprit de responsabilité des forces politiques » entrées dans un dialogue sur le budget.
Avec AFP