Hôpital : plus d’argent sur la table ?

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Comme promis dans le cadre du plan Ma santé 2022, la ministre de la Santé confirme par écrit les hausses tarifaires pour les hôpitaux. Le financement à la qualité est mis en avant, comme les forfaits de prise en charge pour les maladies chroniques. La psy gagne 100 millions d’euros.
 

Hôpital : plus d’argent sur la table ?

Le ministère de la Santé a rendu publique sa circulaire relative à la campagne tarifaire et budgétaire 2019. Elle fixe les ressources d’assurance maladie allouées aux établissements de santé, et s’adresse aux directeurs généraux des agences régionales de santé (ARS). Elle confirme une hausse des tarifs hospitaliers en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) de 0,2 %, depuis le 1er mars 2019.
 
Un peu plus d’argent pour les hôpitaux, « fondé sur une anticipation réaliste de l’augmentation des volumes d’activité qui tient compte de l’évolution globalement modérée de l’activité hospitalière constatée depuis plusieurs exercices ». L’augmentation des tarifs reviendrait donc plus à un ralentissement des baisses : en 2017 et 2018, ils avaient baissé respectivement de 0,9 et 0,5 %.

La psy en tête de gondole

Mais cette année, deux réformes changent un peu la donne, mettant un petit coup à la tarification à l’acte (T2A). D’une part, Agnès Buzyn confirme l’évolution vers un financement à la qualité. Fixé à 50 millions d’euros en 2018, il est multiplié par quatre en 2019 (200 millions d’euros). Il sera « consolidé et largement amplifié sur les exercices à venir », promet-elle. Elle confirme également la mise en place des forfaits pour la prise en charge des maladies chroniques. Ils ne concernent pour l’instant que les maladies rénales chroniques et le diabète.
 
Annoncée également, une augmentation des budgets alloués à la psychiatrie. La circulaire confirme une hausse de 100 millions d’euros, soit + 1,6 %. Dans le détail, 80 millions d’euros sont injectés immédiatement dans les dotations, et 20 millions supplémentaires sont gardés au chaud. Ils seront distribués plus tard dans l’année en faveur du développement d’une « offre de psychiatrie infanto-juvénile dans les territoires qui en sont aujourd’hui dépourvus ».

Ouverture de postes !

 « Le développement de la recherche en pédopsychiatrie constitue un enjeu majeur », rappelle la ministre dans la circulaire. Elle bénéficiera donc de la création d’une dizaine de postes de chef de clinique assistant « afin de permettre la constitution d’un vivier de futurs hospitalo-universitaires pleinement investis dans cette thématique prioritaire ». Trois seront affectés en Île-de-France, et les sept autres en Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, Hauts-de-France, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Pays de la Loire.
 
La circulaire prévoit enfin 35,5 millions d’euros pour l’Outre-mer, dédiés au financement de postes d’assistants spécialistes à temps partagé ville/hôpital. Le 27 juin dernier, le ministère annonçait en effet l’ouverture de 100 postes. Trente-six de plus sont attendus pour la prise en charge de la douleur et les soins palliatifs.

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