GHU Paris Saclay : 58 médecins démissionnent à leur tour

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58 chefs de service et responsables de structure du GHU Université Paris Saclay ont officiellement démissionné de leurs fonctions administratives ce mercredi 29 janvier. Et demandent le soutien des directeurs d’hôpitaux et de la direction générale.

GHU Paris Saclay : 58 médecins démissionnent à leur tour

Nouvelle vague de démissions des médecins du collectif Inter-Hôpitaux. Une trentaine de blouses blanches attendaient hier en fin d’après-midi les représentants des 58 chefs de service et responsables de structure du GHU Université Paris Saclay (hôpitaux Sainte Périne, Ambroise Paré, Raymond Poincaré, Antoine Béclère, Bicêtre, Paul Brousse et Berck) venus remettre leur démission de leurs fonctions administratives au directeur général du GHU : Christophe Kassel.

« Nous avons le sentiment de n'avoir pas été entendus malgré tous nos efforts depuis trois mois alors que la situation ne fait que s'aggraver dans les hôpitaux publics. Aucune des mesures annoncées par le gouvernement le 20 novembre 2019 nous permet d'espérer empêcher les départs de plus en plus nombreux des soignants en particulier les personnels paramédicaux et embaucher les personnels manquants », justifiaient-ils dans leur courrier.
 
Chaudement applaudi durement une trentaine de secondes, le Pr Xavier Mariette, président du Conseil scientifique de la faculté de médecine Paris-Sud, a pris la parole pour expliquer que le directeur général avait pris acte de cette démission qui prend effet dès aujourd’hui. Il aurait également demandé s’il était possible de retarder de deux mois cette démission, demande refusée par les 58 chefs de service et responsables de structure.
 
Les représentants des démissionnaires ont rappelé à plusieurs reprises au directeur que « nous souhaitions plus d’engagement de la part des directeurs d’hôpitaux dans le soutien de notre combat, parce que nous pensons que ce combat est juste », a expliqué Xavier Mariette qui a déploré que « la position des directeurs d’hôpitaux reste pour le moins ambiguë jusqu’à maintenant ».

Déclaration de guerre au mouvement ?

Le médecin a ajouté qu’il avait essayé de « trouver la solution la moins traumatisante pour les équipes ». Quant au directeur général, qui, selon Xavier Mariette, « a beaucoup insisté sur la nécessité d’avoir un responsable dans chacune des structures », il aurait envisagé de nommer des chefs de service intérimaires venant d’autres hôpitaux pour faire face à ces démissions. « Si c’était le cas, ce serait une déclaration de guerre au mouvement, et à l’ensemble des équipes », a estimé Xavier Mariette.
 
Les solutions administratives qui seront trouvées seront donc « une responsabilité administrative, soit par le directeur de DMU (départements médico-universitaires, NLDR) s’il l’accepte, soit par le président de la CMEL, donc une position purement administrative », selon Xavier Mariette.
 
Mais ce qui semble désormais le plus important aux yeux du médecin, c’est « de maintenir l’unité de soignants et des médecins. Et nous avons insisté à plusieurs reprises pour dire au directeur que nous souhaitions aussi de leur part un geste montrant leur soutien à notre mouvement. »
 
Une assemblée générale s’est ensuite tenue dans la soirée pour évoquer les éventuelles solutions administratives. Une AG qui a voté la poursuite de la grève du codage et une nouvelle journée de grève le 3 février prochain.

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