Article
L’Inde s’enflamme. Autant par la vigueur de la circulation épidémique que la fumée qui émane des crématoriums improvisés. Des corps brûlent par centaines sur des bûchers de fortune, installés sur les parkings des hôpitaux.
Des images choc qui témoignent d’une épidémie qui s’emballe et le frein semble cassé. Chaque jour, un nouveau record de contaminations vient chasser le précédent. Sur les 7 derniers jours, plus de deux millions de nouveaux cas ont été enregistrés, ce qui correspond à une hausse de 58% par rapport à la semaine précédente.
Le pays croule sous les malades qui affluent en masse. A contrario, les moyens pour les prendre en charge diminuent tragiquement.
Des correspondants de la BBC témoignent notamment du manque de bouteilles d’oxygène qui deviennent des denrées rares tellement convoitées qu’il faut les transporter sous escorte policière. Il n’est pas rare que les patients meurent asphyxiés, parfois même avant d’avoir été pris en charge, dans la file d’attente de l’hôpital.
Comme le rappelle la BBC, « respirer est devenu un luxe » et les entreprises chargées du réapprovisionnement en oxygène gonflent les prix parfois jusqu’à 10 fois. Ou quand la demande fait le lit de l’avidité de l’offre.
Une guerre contre Twitter au lieu de l’épidémie
La gestion de la crise par les autorités fait l’objet de vives critiques, sur les réseaux sociaux notamment. Et le gouvernement tenterait de les faire taire en allant même jusqu’à demander aux plateformes de supprimer ces messages, selon les informations du NewYork Times. Un choix de priorités troublant dans la situation actuelle qui semble presque comme éteindre la lumière quand la pièce prend feu.
L’aide internationale s’organise
Face à ce brasier d’1,3 milliards d’habitants, qui menace de se transformer en incubateurs géant de variants, notamment avec l’apparition de celui appelé « double mutant », la communauté internationale a réagi. C’est le cas notamment de l’Europe, du Royaume-Uni ou encore des Etats-Unis qui ont proposé une aide médicale au pays.