A un mois de l'échéance, les négociations entrent dans le dur. Une semaine après la "suspension" de leurs discussions avec la Sécu, les six organisations représentatives des médecins libéraux (CSMF, MG France, Avenir Spé, UFML, FMF et SML) en appellent désormais à la cheffe du gouvernement pour débloquer la situation.
Dans leur lettre commune à Elisabeth Borne, les présidents de ces syndicats affirment qu'"une enveloppe financière supplémentaire est nécessaire pour atteindre les objectifs fixés par le ministre de la Santé", François Braun, dont la "lettre de cadrage" avait donné le coup d'envoi des discussions fin octobre.
Avec une date butoir fin février pour conclure une nouvelle convention fixant notamment les tarifs des praticiens sur les cinq prochaines années, tout en permettant "l'accès à un médecin généraliste traitant pour tous".
Les syndicats de libéraux dénoncent un budget 2023 bien inférieur à celui de l’inflation
"Il est indispensable de redonner à la médecine de ville des moyens à la hauteur des enjeux", insistent les syndicats, dénonçant un budget 2023 "bien inférieur à l'inflation", mais aussi le vote récent d'une proposition de loi ouvrant "l'accès direct" aux kinés et à certains infirmiers, et créant une "obligation collective" de garde en soirée et le weekend pour l'ensemble de ces soignants libéraux.
"Des décisions bloquantes, qui conduiront inévitablement à un échec des négociations", préviennent-ils, apportant leur soutien unanime à plusieurs "mouvements de mobilisation" en cours, de la "grève" des gardes aux "restrictions des horaires d'ouverture".
En ligne de mire, une journée de "fermeture des cabinets" médicaux - comme début décembre et pendant les fêtes - est programmée le 14 février, de même qu'un rassemblement devant le Sénat où la proposition de loi contestée sera examinée en séance.
Avec AFP