Assistant ou PH temps partiel : entre heures supplémentaires défiscalisées et intérim, bonne pioche

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Flexibilité du temps de travail, bonne rémunération, possibilité de faire de l’intérim… Pour les spécialités à gardes, le temps partiel a tous les airs du bon plan hospitalier !

Assistant ou PH temps partiel : entre heures supplémentaires défiscalisées et intérim, bonne pioche

« Entre possibilité de faire des heures supplémentaires mieux payées et de réaliser des missions d’intérim, je n’ai pas hésité longtemps à demander un poste d’assistant spécialiste à temps partiel (40 %) », explique Laura, jeune urgentiste en poste depuis le mois de novembre dans un service d’accueil des urgences de banlieue parisienne. « Je n’y avais pas pensé au départ, mais les plus anciens du service m’ont convaincu que c’était un bon plan. Et c’est un bon plan. Entre heures supplémentaires et intérim, je double mon salaire »
 
La rémunération nette mensuelle d’un Assistant spécialiste en première année s’élève à 2 148 euros nets et 3 360 euros nets pour un PH contractuel temps plein premier échelon. Choisir de travailler à temps partiel permet d’ajouter à cette paye proratisée un temps additionnel qui est rémunéré en moyenne 160 euros pour une demi-journée de 3,8 heures. Les plages additionnelles de gardes (effectuées en plus du quota prévu) sont, pour leur part, payées 473 euros (contre 250 euros la garde). C’est donc tout naturellement que les jeunes diplômés de spécialités à garde (urgences, réanimation…) plébiscitent désormais ce mode d’exercice. 
 
L’intérim en bonus
 
Et la publication le 26 décembre 2018 de la loi sur la défiscalisation des heures supplémentaires à compter du premier janvier 2019 va encore renforcer les médecins hospitaliers à temps partiel dans leur choix. Avec quand même une nuance, celle du plafond de 5 000 euros de rémunération nette au titre des heures supplémentaires. Il n’y a pas que les médecins qui devraient profiter de cette mesure puisque le taux de recours aux heures supplémentaires dans la fonction publique hospitalière est d’environ 22 %. 
 
Le choix d’un temps partiel permet en outre d’être éligible à des missions d’intérim. Même si les tarifs sont limités depuis 2018 (1 404 euros bruts) et qu’ils doivent encore baisser dans les deux années qui viennent, ils restent attractifs, avec un peu plus de 1 000 euros par 24 heures, théoriquement. Devant la difficulté à recruter, en particulier en période de vacances scolaires ou les week-ends, certains hôpitaux proposent des négociations individuelles de rémunérations – souvent sans passer par les agences d’intérim – afin de « remplir les plannings ».

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