16 % des médecins hospitaliers Covid+ n'ont pas eu droit à un arrêt de travail...

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Selon une enquête du syndicat SNPHARE auprès de plus de 1300 médecins, 47% d'entre eux ne disposent toujours pas d'un équipement de protection individuel (EPI) minimal, comprenant masques (chirurgicaux et FFP2), blouses ou surblouses, ainsi que de SHA et de lunettes. 

16 % des médecins hospitaliers Covid+ n'ont pas eu droit à un arrêt de travail...

Le résultat de l’enquête du syndicat de praticiens hospitaliers SNPHARE sur la protection et la contamination des soignants est assez glaçant : mi-avril, 47% des répondants à cette enquête ne disposaient pas encore d’un équipement de protection individuelle : masque chirugical, masques FFP2, blouse étanche ou surblouse plastique), ainsi que de lunettes et de solution hydro-alcoolique (SHA). Le SNPHARE a mené l’enquête tambour battant entre le 7 et le 17 avril dernier, via un questionnaire diffusé à l’ensemble des praticiens hospitaliers, relayé sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook. Résultat : le syndicat a pu collecter quelque 1305 réponses, dont 97% de médecins, exerçant à 94% dans un CH ou un CHU. 48% d’entre eux étaient exposés à des patients COVID dans des services d’hospitalisation,  26% en consultation, 26% au bloc opératoire, 21% en réanimation et 19% aux urgences. 

Port du masque obligatoire dans 56% des cas

Premier enseignement : le port du masque, c’est comme les antibiotiques, c’est pas automatique. Seuls 56% des établissements l’ont rendu obligatoire. Si 53% des répondants disposent maintenant d’un EPI minimal (masques et blouses) ils n’étaient que 26% à en être pourvus en début de crise sanitaire. Pour le SHA, la pénurie s’est résorbée puisqu’ils ne sont plus que 5% de soignants à ne pas en disposer. 

Dans le détail des EPI, le SNPHARE établit qu’actuellement, 7% des répondants ne disposent pas de masques chirurgicaux, 20% n’ont pas accès aux masques FFP2, 50% n’ont pas de blouses étanches et 35% ne sont pas équipés en surblouses en plastique. Les gants couvrant les avant-bras sont les équipements le plus en tension, puisque 68% des répondants n’en ont pas vu la couleur. 

16% des médecins Covid+ n'ont pas d'arrêt de travail

Au sujet des dépistages PCR, 82% y ont accès sur leur lieu d’exercice. Mais en cas de dépistage positif, 16% n’ont pas droit à un arrêt de travail… 29% ont droit à un arrêt de travail de 7 jours, et 53% un arrêt de travail de 14 jours. 

Le SNPHARE, craignant une nouvelle vague de contaminations, demande : 

- de tout mettre en œuvre pour équiper complètement l’ensemble des soignants

- de « permettre une accès libre et facile aux masques chirurgicaux »

- de faciliter le dépistage des soignants symptomatiques 

- de procéder à un dépistage systématique des professionnels de santé asymtomatiques

- de procéder à une surveillance sérologique régulière des professionnels de santé

- de rendre ses résultats publics

- de reconnaitre dès maintenant le Covid-19 des soignants en maladie professionnelle. 

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