
On se souvient de ces images des files d'attente interminables devant l'Institut Hospitalier Universitaire de Didier Raoult à Marseille de patients attendant d'être testés et soignés à l'hydroxychloroquine, vantée par le Professeur en dépit du manque de données scientifiques. Franceinfo a recueilli les témoignage de patients en ayant bénéficié mais qui ont souhaité conserver l'anonymat.
« L’un des patients se remémore son passage à l’IHU : "ce jour-là, il y a eu les prises de sang, l’électrocardiogramme, et la consultation. J’ai prévenu que je n’avais pas de mutuelle, on m’a dit ‘vous aurez peut-être un petit truc à payer…’" Mais quand la facture arrive, mauvaise surprise : 1264 euros, dont 80% pour la sécu, et 252 euros qui lui sont directement réclamés. "Si j’avais su que ça coûtait aussi cher, je ne l’aurais pas fait," conclut-il. "D’autant plus que j’étais asymptomatique !"», peut-on lire sur le site de nos confrères.
Même son de cloche du côté du deuxième patient interrogé, qui a fait trois passages dans le service du désormais célèbre professeur, l'addition s'est élevée à la modique somme de 3 800 euros, dont 758 pour la mutuelle. « Je pense qu’on est sur des montants faramineux, (...) 800 euros pour trois consultations, deux électrocardiogrammes, trois tests PCR et une prise de sang… c'est pas possible ! », a-t-il témoigné. Le patient a été pris en charge sous un forfait d'hospitalisation de jour, sans en être informé au préalable.
Les deux patients, incrédules, ont demandé à accéder à leur dossier médical. Seul un des deux a reçu des documents. « Nous les avons soumis à un ancien médecin-conseil de la Sécurité sociale, la seule profession apte à contrôler la facturation des hôpitaux. Il remarque en premier lieu un document manquant : “si ça a vraiment été une hospitalisation de jour, il y a un compte-rendu d’hospitalisation ! Là, il n’y est pas," s’étonne-t-il. La remise de ce compte-rendu dès la sortie est pourtant une obligation légale de l’hôpital, et malgré plusieurs relances, aucun document de ce genre n’a été adressé aux patients », explique le média dans son enquête. Quant au coût pratiqué pour de tels examens, il n'est pas non plus justifié selon Katia Delahaye, une formatrice professionnelle en facturation hospitalière. Pour en savoir plus, c'est ici.