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Les manifestants, réunis à l'appel de nombreuses associations, de syndicats et de partis politiques, étaient 3.500 selon la préfecture du Finistère et « plus de 10 000 » selon les organisateurs.
Cette commune du centre-Bretagne est située à environ une heure de route du CHU de Brest et ses défenseurs estiment que la régulation nocturne des urgences à Carhaix met en péril la sécurité de milliers d'habitants du territoire.
Une situation qui persiste depuis plus d’un an
Depuis l'été 2023, les patients ne sont plus censés se présenter spontanément aux urgences en soirée et pendant la nuit, il leur est demandé d'appeler au préalable le 15, comme c'est le cas désormais dans un nombre croissant d'hôpitaux en France durant au moins une partie de l'année.
Grâce à la mobilisation de la population, des syndicats et des élus locaux, un « protocole de sortie de crise » avait été signé fin octobre 2023 entre la préfecture, l’ARS, le CHU de Brest-Carhaix et les collectivités locales.
« L'Etat avait pris l'engagement de rouvrir les urgences de Carhaix 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 à court terme », sans régulation, a déclaré à l'AFP le porte-parole du « comité de vigilance de l'hôpital de Carhaix », Matthieu Guillemot.
« Et là, on arrive à un an de la signature du protocole, on ne peut plus parler de court terme », ajoute-t-il. « Je pense qu'on arrive au bout de notre patience, ce qui explique la foule présente aujourd'hui » samedi, a dit Matthieu Guillemot.
Coup de pression sur les autorités
Cette manifestation, dont le point de départ était l'hôpital, vise à mettre la pression sur l'Etat « pour qu'il tienne sa promesse », avant une réunion prévue le 16 octobre entre les signataires du protocole. « Je vous le dis franchement, je ne peux pas imaginer qu'il y ait une autre décision que la réouverture des urgences en pleine fonction mercredi », a conclu Matthieu Guillemot.
Le cortège, accompagné en musique par le bagad de Carhaix, s'est dispersé en début d'après-midi sans incident.
Avec AFP