Le SML vole au secours des médecins accusés d’avoir « tué » des patients

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Parce qu'ils ont prescrit du midazolam, des médecins de ville ont été suspendus et mis en examen. Le SML prend leur défense. 

Le SML vole au secours des médecins accusés d’avoir « tué » des patients

Le midazolam est-il une arme ou un médicament ? Pour en avoir prescrit, en ville, sur certains de leurs patients en fin de vie, un couple de médecins est actuellement mis en examen et interdit d’exercer leur profession. La prescription de ce sédatif aurait causé la mort d’au moins 5 de leurs patients. Dans un communiqué sur cette affaire, le Syndicat des médecins libéraux et (SML) a décidé de voler au secours de ce couple composé d’un médecin généraliste et d’une anesthésiste-réanimateur. « Sans se prononcer sur le fond de l’affaire, qui fait l’objet d’une procédure judiciaire, le SML constate qu’au moment où le maintien à domicile est au cœur des priorités de réorganisation du système de santé, il n’est plus possible de faire l’impasse sur le sujet de l’accompagnement de la fin de vie et des soins palliatifs à domicile ». 

Le SML demande donc à ce que ce sujet puisse être examiné « sereinement dans le cadre de la révision des lois de bioéthique afin de donner un cadre et une sécurité d’exercice aux praticiens libéraux et aux équipes soignantes qui interviennent à domicile ». Le SML déplore aussi que le pays de caux où exerce le couple de médecins soit privé d’un médecin généraliste, alors que l’accès aux soins est des plus difficile. Autre dommage collatéral de cette interdiction d’exercer : l’assistante médicale de ce médecin généraliste a perdu son emploi. 

En guise de soutien à ces deux médecins, le SML s’est fendu d’une lettre au procureur de la République qui les a mis en examen. Tout en rappelant que « les médecins ont enfreint la réglementation sur l’usage  d’un produit  irremplaçable dans la prise en charge des patients en fin de vie », le syndicat des médecins libéraux ajoute que « l’usage qui en a été fait correspond à celui préconisé par les sociétés  savantes de soins palliatifs ». Et d’ajouter : « des publications universitaires récentes montrent que de nombreux médecins généralistes français usent de ce produit hors du cadre réglementaire ». Selon le SML, la HAS devrait permettre un usage extra-hospitalier de ce médicament. Enfin, le SML plaide pour que le procureur lève la suspension d’exercice du médecin généraliste, et ce dans le seul objectif de ne pas mettre en péril ses patients, en l’absence de médecins généraliste sur le territoire du pays de caux. 

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