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Dr Yannick Neuder.
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"Ce que je redoute le plus" dans un projet de financement de la Sécurité sociale, "ce sont les coups de rabot, quand on essaie de faire rentrer des carrés dans des ronds", sans faire de "réforme structurelle", a dit Yannick Neuder dans les Contrepoints de la santé, débat mensuel sur les problématiques de santé.
Pour réduire le déficit de la Sécurité sociale, "il ne faut pas mettre beaucoup d'espoir dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS)", que le gouvernement doit présenter début octobre, a-t-il ajouté.
Il faudra plutôt "une loi de programmation en santé qui définit des objectifs pour infléchir la tendance", a précisé Yannick Neuder.
Yannick Neuder plaide pour une réforme de la médecine de ville et des réformes structurelles des hôpitaux
Parmi les pistes pour réduire à terme les déficits, Yannick Neuder a cité la recherche d'une plus grande "efficience des soins", qui nécessite "des réformes d'organisation" de la médecine de ville "et des réformes structurelles" dans les hôpitaux.
Il a aussi cité la prévention, tout en reconnaissant qu'elle commençait par avoir un coût avant de porter ses fruits. "Il faut quand même semer pour récolter".
Sur l'évolution à terme du déficit de la Sécurité sociale, "c'est surtout sur la partie retraites que la dépense augmente", a observé Yannick Neuder.
"Très vite, il faudra se repositionner sur les retraites et se poser la question" de leur financement, a-t-il estimé. "On ne pourra pas envisager un équilibre des comptes de la Sécu sans considérer la branche vieillesse", a-t-il dit.
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S'agissant d'un éventuel retour sur la très contestée réforme des retraites de 2023, Yannick Neuder s'est montré prudent. "Force est de constater que s'il n'y avait pas eu" la réforme Borne, "le déficit serait encore plus important dans les années qui viennent", a-t-il indiqué.
Avec AFP
