Article
© iStock
Interrogé sur RTL sur la possibilité d'une baisse à 60%, contre 70% actuellement, du taux de remboursement par la Sécurité sociale d'une consultation, Laurent Saint-Martin a déclaré que cela faisait « partie des options ».
A la question « vous le souhaitez ? », il a répondu « oui », qualifiant cette mesure de « nécessaire ».
« Nous sommes le pays de l'OCDE avec le taux de prise en charge le plus faible là-dessus », à savoir avec « un reste à charge le plus faible et de très loin ». « Il me semble donc que les mutuelles peuvent effectivement participer au-delà de ce qui est le cas aujourd'hui », a-t-il dit.
Augmentation proportionnelle de la part des complémentaires
La mesure, inscrite dans le projet de loi de budget de la Sécu (PLFSS), prévoit de diminuer la part de l'Assurance maladie dans le remboursement des consultations chez le médecin et les sage-femmes, et augmenter proportionnellement celle des complémentaires santé, un transfert de charges qui représente un milliard d'euros.
Cela « peut correspondre à un passage de 30% à 40% » pour les complémentaires, un ratio qui pourra être ajusté lors des débats parlementaires, a précisé quant à elle la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq, lors d'un point presse.
Le gouvernement a pour objectif « d'éviter un dérapage plus important encore des comptes de la Sécurité sociale. Nous avons besoin que les mutuelles puissent prendre une part plus importante dans le remboursement » mais « ce débat-là doit avoir lieu au Parlement », a renchérit Laurent Saint-Martin.
La partie de la facture payée lors d'une consultation chez le médecin qui n'est pas remboursée par la Sécurité sociale mais par les mutuelles ou les complémentaires santé s'appelle le ticket modérateur. Il est actuellement de 30%.
Avec AFP