"C’est une mobilisation historique depuis maintenant plus d’un mois, cela nous permet de montrer que les internes ne se laisseront plus marcher dessus et ne sacrifieront plus leur étude"
Interne & Docteur junior

"C’est une mobilisation historique depuis maintenant plus d’un mois, cela nous permet de montrer que les internes ne se laisseront plus marcher dessus et ne sacrifieront plus leur étude"

LIVE EN BREF
Le 17 novembre à 13:00

Des syndicats mobilisés et décidés à faire entendre leur voix ! 

Isnar-IMG

presneau

Raphaël Presneau, président de Isnar-IMG : "Nos revendications sont claires, nous voulons le retrait de l’article 23 du PLFSS qui introduit la quatrième année de médecine générale dans des conditions précaires pour les étudiants. Nous voulons également le retrait des mesures coercitives qui seront discutées dans les semaines et mois à venir.

La petite avancée est un pas de Minimoys, le gouvernement a inclus un amendement sur la possibilité d’introduire une dérogation en fonction du projet de l’étudiant mais c’est loin d’être la seule revendication vis-à-vis de ce projet. Quid des maîtres de stages ? De l’accompagnement des internes ? Quid de la rémunération ? Ce sont plein de sujets sur lesquels nous n’avons pas avancé pour le coup.

C’est une mobilisation historique des internes sur ce mouvement de grève depuis maintenant plus d’un mois. Cela nous permet de montrer que les internes ne se laisseront plus marcher dessus et ne sacrifieront plus leurs études. ReAGJIR est ici, il représente nos enseignants, c’est important."

Anemf 

anemf

 

Yaël Thomas, Président de l'anemf : "Nous voulons l’abandon du projet de la quatrième année générale d’une part et l’abandon de tous les projets de loi visant à réguler l’installation des médecins émanant du parlement, de l’assemblée national et du Sénat. Nous sommes soutenus par nos aînés."

ISNI 

ISNI

Olivia Fraigneau, présidente de l'ISNI : "Nous voulons le retrait des mesures coercitives, le retrait de l’article qui parle de l’ajout d’une année de médecine générale et l’article qui interdit l’interim médical pour les jeunes diplômés. La possibilité de faire des stages à l’hôpital est quelque chose que l’on souhaite si la quatrième année devait être mise en place. Mais nous restons fondamentalement contre la 4e année tant que le gouvernement n'aura pas fait la preuve qu’elle pourrait être utile.

J’ai espoir en cette grève depuis que nous avons commencé à nous mobiliser, le gouvernement est revenu sur le 100% ambulatoire en disant qu’on pourrait faire de l’hospitalier. Donc il y a quand même des pensées qui évoluent.

J’aime croire qu’en continuant à se mobiliser, ils vont abandonner leur projet. Je crois en la démocratie et la force des syndicats."

ReAGJIR

réagir

Elise Fraih, présidente de ReAGJIR : "Nous nous sommes associés à la manif des internes et des étudiants en médecine, car nous représentons les médecins installés depuis moins de 5 ans qui sont maîtres de stage. Dans les conditions actuelles, cette 4e année, qui est en fait une 10e année de médecine générale, n'est pas utile. Nous trouvons les conditions sécurisantes, ni pour nos patients et ni pour nos étudiants. Ce n’est pas une année pédagogique pour la formation des internes, mais seulement une volonté de les mettre dans les déserts médicaux."

MG France

MG FRance

Agnès Giannotti, présidente de MG France : "Nous avons absolument besoin des jeunes et les dégouter de la profession c’est gravissime pour l’avenir de la santé de la population. Il faut les attirer vers la médecine générale. Les différentes réformes en cours sont mal négociées que ce soit avec les jeunes d’un côté et les professionnels de l’autre. Il ne faut pas casser le rôle du généraliste c’est l’avenir du système de santé."

Olivier Varney, secrétaire générale adjoint du syndicat national hospitalier force ouvrière : "Je soutiens ce mouvement car il s'inscrit dans la résistance que peuvent avoir des médecins avec des étudiants en formation contre une politique gouvernemental qui de manière globale détruit tout le système de santé depuis des années."

Le 17 novembre à 13:40

« Internes exploités, patients en danger »

partie 2

La manif débute, on peut dire que les étudiants, internes et médecins séniors se sont mobilisés. Tous en cœur répètent « Internes, on n'est pas des pions », « On veut soigner, pas se faire lyncher », « Et un, et deux et trois réformes bâclées », « Internes exploités, patients en danger », « assez assez de tout nous imposer », « fraternité, égalité, liberté d’installation »

part 2

 

Le 17 novembre à 14:14

Des étudiants inquiets pour leur avenir


Une grève qui a réuni beaucoup d'externes non syndiqués, qui s'inquiètent pour le futur de leurs études. 

témoignage

Lea, 5e année d'externat "Nous sommes présentes car le gouvernement veut rajouter une quatrième année à l’internat de médecine générale. Il faut savoir que pour être médecin généraliste, c’est 9 ans d’études, où nous sommes payés une centaine d’euros par mois. Un interne en médecine c’est 70 heures de travail par semaine en moyenne pour un salaire qui ne dépasse pas le SMIC horaire. Ils veulent ajouter une quatrième année de stage dans les zones sous-dotées. 87 % du territoire français est sous doté. Cette mesure est démago et ne pourra pas répondre au vrai problème aujourd’hui dont la cause est un numérus trop restrictif. Cette mesure va juste augmenter la précarité des étudiants en médecine."

Jazzia 5e année d'externat : "Nous sommes une génération qui souhaite aller en médecine générale, si cette quatrième année passe, cela va nous décourager de la choisir. Pourtant la médecine générale ouvre à plein de petites spécialisations qui la rendent très attrayante."

étudiant

Edouard, 5e année d'externat au CHU de Rouen : "Cette quatrième année a été votée sans consentement, sans formateur. On aurait des responsabilités de médecins diplômés sans la rémunération, et sans la formation que l'on devrait avoir en tant qu'interne."

Mathias, 4e année d'externat au CHU de Rouen : "On espère que la manifestation va changer les choses. Qui ne tente rien, n'a rien. Nous on a déjà manifesté un petit peu partout en France dans nos facs respectives. On espère qu'en venant à Paris en se rassemblant derrière des revendications qui sont communes à l'ensemble de la France on espère être au moins vus, au moins entendus."

médecin

Le 17 novembre à 16:00

Une mobilisation satisfaisante mais des promesses, des promesses ...

 fin de grève

"Par ailleurs nous avons reçu beaucoup de menaces de chef de service"

Yaël Thomas, Président de l'anemf : "Nous avons été reçus au ministère de la Santé. Nous ne sommes pas satisfaits. Retour mitigé sur l'entretien, nous avons des promesses. Ce n'est pas suffisant, nous voulons des actes. Nous sommes contents de la mobilisation sachant que c'est une période d'examen. Par ailleurs nous avons reçu beaucoup de menaces de chef de service, qui menacent de ne pas valider les stages, ce qui est contraire à la constitution."

isni et isnar

"Ils ont pris acte de nos revendications, ce qui est une grande évolution et il est possible que des choses soient faites." 

Olivia Fraigneau, présidente de l'ISNI : " On a été reçus au ministère. On a pu aborder les avancées que le gouvernement estime avoir fait dans notre sens depuis la dernière mobilisation. Nous sommes revenus sur le fait qu’on reste opposés à la quatrième année en l’état actuel.

Ils nous ont dit que sur ce sujet, il resterait ferme et qu’ils continueraient à la soutenir. Nous avons parlé de l’encadrement et des choses qui nous posent problème. Nous sommes revenus sur la notion de bassin de vie, rappelant que nous voulions que le maître de stage soit sur les lieux. On est revenus sur le fait qu’on ne voulait pas d’une année 100 % ambulatoire et qu’en effet l’amendement allait dans ce sens. Et nous sommes revenus sur le fait que si le gouvernement veut allonger les études de médecines, il va devoir prendre des engagements forts sur la rémunération des internes, la médecine préventive, faire en sorte que les internes puissent avoir un suivi des risques psycho-sociaux. Que l’on puisse se rendre compte de l’épuisement des internes et qu’on arrête d’avoir des morts toutes les 3 semaines. Nous avons aussi parlé des agréments de stages qui subissent la mafia des hôpitaux.

Ils ont pris acte de nos revendications, ce qui est une grande évolution par rapport à notre dernière mobilisation et il est possible que des choses soient faites." 

Des promesses, des promesses ...

Raphaël Presneau, président de l'Isnar-IMG : "Des promesses, des promesses ... Ils ont formulé des promesses, on verra bien si c'est suivi d'actes. Nous avons besoin d'actes forts et les étudiants ont besoin de certitudes"

hospitalier

"Le gouvernement a donné aux internes de vague promesses"

Olivier Varney, secrétaire générale adjoint du syndicat national hospitalier force ouvrière : "Ils maintiennent la quatrième année et la coercition, je ne vois pas ce qu'ils ont donné aux internes mises à part de vagues promesses."

Les internes et les étudiants en médecine sont de nouveau rassemblés pour manifester aujourd’hui contre la quatrième année d'internat obligatoire en zone sous-dense. Départ de la manif 14h au Panthéon, on y est, on vous raconte ! 

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