Thomas Mesnier missionné sur les soins non programmés

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Un député au four et au moulin

Thomas Mesnier missionné sur les soins non programmés

La ministre de la Santé a chargé le député de la première circonscription de Charente d’une mission sur l’organisation des soins non programmés. Avec, en arrière-plan, la problématique des déserts médicaux et le parcours de soins.

Alors que les Urgences commencent à peine à souffler après la (première) crise hivernale, on apprend que Thomas Mesnier, député LREM de la Charente, aura pour mission de faire l’état des lieux et d’émettre des propositions pour améliorer l’organisation des soins non programmés.

Le 30 novembre dernier, Agnès Buzyn a en effet rédigé une lettre de mission à l’intention du parlementaire, signale l'APMnews, qui s’en est procurée une copie. Les objectifs principaux : garantir l’accès aux soins non programmés sur l’ensemble du territoire, améliorer l’articulation des prises en charge et assurer la circulation de l’information entre le patient et les différents professionnels de santé.

Une République En Marche, un parlementaire qui court

Une nouvelle mission pour le médecin-urgentiste de 31 ans, qui ne cesse de prendre du poids dans l’administration Macron, sous la houlette d’Agnès Buzyn. Déjà désigné comme délégué à l’accès aux soins, la ministre de la Santé lui ajoute donc une charge, en lien avec la première. Et la tâche ne s’annonce pas aisée. Thomas Mesnier devra présenter un rapport à la fin du premier trimestre 2018.

Il devra recenser les différents acteurs des soins primaires et non programmés, notamment dans les régions les plus faiblement dotées, travailler avec les usagers et les professionnels de santé. Il lui faudra « identifier les freins à lever et les conditions de réussite à réunir pour organiser territorialement l’accès à ces consultations de soins non programmés, notamment portées par les organisations en soins primaires », précise la lettre de mission.

Bonne nouvelle pour les médecins : comme Agnès Buzyn, Thomas Mesnier a déjà émis un avis défavorable à la coercition à l’installation. Au moins un point noir d’écarté (a priori).

Un sujet à Mesnier avec prudence

Deuxième point sur lequel la ministre de la Santé insiste dans sa lettre de mission : émettre des recommandations pour mieux organiser la relation avec les dispositifs de permanence des soins ambulatoires. Thomas Mesnier devra aussi « déterminer les attendus minimaux [des centres de soins non programmés] ainsi que leurs conditions de portage et de fonctionnement », notamment concernant leur modèle économique.

Après avoir identifié les différents acteurs et le rôle qu’ils peuvent tous jouer dans l’organisation des soins, le député devra également émettre des recommandations visant à assurer la circulation des informations entre toutes les structures, pour assurer la continuité du parcours de soin.

Heureusement pour lui, Thomas Mesnier sera accompagné dans cette mission de représentants de l’Igas, de la DGOS, de la Drees, de la Cnam et de la direction de la sécurité sociale (DSS), et du secrétariat général des ministères chargés des affaires sociales (SGMAS). À n’en pas douter, les syndicats suivront eux aussi la parution des recommandations de très près. Un nouveau test pour éprouver l’amour qui unit pour l’instant ministre de la Santé et médecins.

Retrouvez dans la vidéo ci-dessous La Consult' de Thomas Mesnier

Source:

Jonathan Herchkovitch

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