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Aux Etats-Unis, 67 personnes ont été infectées par la grippe aviaire depuis le début de l'année dernière, et les craintes d'une pandémie s'accentuent.
Début janvier, pour la première fois, un homme âgé est décédé en Louisiane après avoir contracté le virus H5N1.
Pour l'heure, la flambée de grippe aviaire se limite aux animaux. La soixantaine de cas humains enregistrés aux Etats-Unis, dont celui de l'homme décédé, ont été causés par une exposition directe à un animal. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) précise bien qu'aucune transmission entre humains n'a été enregistrée.
Mais les scientifiques redoutent que la grippe aviaire, couplée avec une grippe saisonnière, pourrait muter en une forme plus contagieuse et déclencher une pandémie meurtrière.
La façon dont Donald Trump pourrait gérer la situation inquiète
Les Etats-Unis avaient déjà annoncé début janvier consacrer 306 millions de dollars de financement pour soutenir les programmes de préparation et de surveillance ainsi que la recherche médicale contre la grippe aviaire.
« Ce dernier investissement illustre la réponse solide de l'administration Biden-Harris face aux menaces de maladies émergentes telles que la grippe aviaire », a déclaré le ministre américain de la Santé, Xavier Becerra.
Ce nouveau financement arrive alors que Donald Trump prendra le relais de Joe Biden lundi à la Maison-Blanche et que la façon du républicain de gérer la menace inquiète.
M. Trump a choisi au ministère de la Santé Robert Kennedy Jr, sceptique notoire vis-à-vis des vaccins, qui a promis de réformer les agences sanitaires.
M. Kennedy a aussi fait la promotion du lait cru, considéré comme un vecteur de la grippe aviaire.
Plusieurs entreprises travaillent déjà sur des vaccins à ARN messager contre la grippe aviaire, comme les géants Moderna ou Pfizer.
Les autorités sanitaires ont par ailleurs annoncé que les patients testés positifs à la grippe A, en particulier ceux hospitalisés, feraient l'objet de tests approfondis pour savoir s'ils ont notamment contracté la grippe aviaire.
Jusqu'au décès survenu en Louisiane, les cas américains avaient été relativement bénins. A l'échelle mondiale, cependant, près de la moitié des 954 infections humaines par le virus H5N1 enregistrées depuis 2003 ont été mortelles, selon l'OMS.
Avec AFP