L'an dernier, 2 201 cas de légionellose ont été notifiés, une hausse de 16% par rapport à 2022.
La légionellose est une infection pulmonaire grave, due à la bactérie legionella, avec un taux de létalité de 9%.
La contamination peut se faire par voie respiratoire par inhalation de la bactérie, via des micro gouttelettes en suspension dans l'air. La maladie n'est pas contagieuse de personne à personne.
Le nombre de cas notifiés à Santé publique France en 2023 a atteint un nombre record depuis le début de la surveillance en 1987.
Une nette augmentation du nombre de cas de légionellose est observée en France depuis 2017, précise l'agence sanitaire, une tendance également rapportée au niveau européen.
Les facteurs météorologiques influencent la survie des légionelles
Selon Christine Campèse, épidémiologiste, en charge du dossier à Santé Publique France, plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette hausse.
Parmi elles, "les facteurs météorologiques qui influencent la survie des légionelles", les bactéries responsables de la maladie, notamment la "combinaison de la hausse de la température, des précipitations et donc de l'humidité". Des facteurs que l'on observe avec le changement climatique.
Une autre hypothèse est "le vieillissement de la population", la maladie affecte plus particulièrement les seniors et les personnes fragiles.
L'âge médian des personnes infectées a ainsi augmenté ces dernières années : il est passé de 62 ans en 2010 à 67 ans en 2023.
Les méthodes de diagnostic sont également de plus en plus performantes, "ce qui peut aussi contribuer à expliquer la hausse des cas", pointe Christine Campèse.
Depuis le début de la surveillance, l'identification des sources de contamination a permis de mettre en place de nombreuses règlementations afin de limiter le risque lié aux légionelles (réseaux d'eau, systèmes de refroidissement des tours aéroréfrigérantes, brumisateurs...)
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/deux-patients-decedent-dune-legionellose-contractee-lhopital-dans-les-vosges-lars-enquete
Toutefois en 2023, deux épisodes majeurs de cas groupés ont été identifiés, sans parvenir à en connaître la source de contamination.
"Il est donc important de persévérer pour identifier ces nouvelles sources de contamination", insiste l’épidémiologiste.
Avec AFP