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Prétextant des soins en acupuncture et en médecine traditionnelle chinoise, le praticien a imposé des pénétrations vaginales et anales avec ses doigts et des aiguilles, ainsi que des massages de plusieurs heures, collant son bassin au corps nu des patientes.
« Je reconnais les faits », a indiqué lundi matin à la barre Alexandre I., 63 ans, une déclaration de culpabilité déjà énoncée au cours de l’instruction. Aux enquêteurs, il avait expliqué ces actes par un « mauvais penchant, un penchant vicieux au niveau sexuel ».
C’est une plainte déposée en mai 2020 par une patiente de 20 ans qui permet la mise au jour de ces crimes commis au sein du cabinet médical situé à Ermont (Val-d’Oise).
Voulant soulager sa pathologie gastrique, la jeune femme consultait le médecin depuis un mois, à raison de trois séances par semaine, selon un rapport d’enquête consulté par l’AFP.
La victime était plusieurs fois revenue en pleurs de ces rendez-vous qui duraient plus de trois heures, selon le témoignage de sa sœur aux enquêteurs.
Elle a décidé de porter plainte car, ce jour-là, elle s’était rendue compte que le médecin l’avait photographiée alors qu’elle était nue sur la table de consultation.
Des centaines de photos retrouvées
Des centaines de photos de femmes nues ou en sous-vêtements, ainsi que des gros plans de parties génitales féminines, ont été retrouvées sur le téléphone de l’accusé.
Le président de la cour a rappelé à l’ouverture du procès lundi qu’Alexandre I. avait déclaré avoir « des pulsions qui (le) poussent à faire des choses qu’(il) réprouve », avouant avoir pris ces clichés pour le « plaisir de revoir ces photos ».
L’ouverture de la procédure judiciaire en 2020 a fait le lien avec une précédente plainte déposée dix ans plus tôt contre le médecin. Une jeune patiente avait alors dénoncé avoir surpris le généraliste en train de photographier ses parties génitales.
Face à ses contestations, l’accusé aurait alors jeté la carte mémoire de son appareil photo aux toilettes en tirant la chasse d’eau. En 2010, cette plainte avait été classée sans suite.
Analysant le répertoire de la patientèle du généraliste, les enquêteurs ont recueilli les témoignages de viols et d’agressions de plusieurs autres femmes.
Six patientes se sont constituées partie civile.
Avec AFP
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