Selon ce rapport, commandé par le collectif 3R auprès de chercheurs de la fondation ToxicoWatch, des études ont été "menées sur des oeufs de poules élevées en plein air, des arbres (résineux, oliviers) et des mousses dans les communes d'Ivry-sur-Seine, Alfortville, Charenton-le-Pont et Paris", proches de l'incinérateur d'Ivry.
On y retrouve "des concentrations de dioxines parmi les plus élevées des études de biosurveillance menées par ToxicoWatch en Europe", selon le collectif 3R.
"Ces éléments conduisent l'agence régionale de santé à préconiser, de façon conservatoire et prudentielle, la non-consommation des œufs et produits animaux issus de poulaillers situés à proximité immédiate de l'incinérateur (Ivry, Charenton, Alfortville, 12e et 13e arrondissements de Paris)", a-t-elle indiqué samedi dans un communiqué, rappelant que "la méthodologie" de cette étude "est en cours d'analyse".
Le collectif 3R a reconnu qu'il était "scientifiquement difficile d'établir avec certitude l'origine de la présence (des dioxines) dans les communes autour de l'incinérateur d'Ivry-Paris XIII".
Le Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères (Syctom), qui gère l'incinérateur, a réagi en soulignant "quelques biais" dans le rapport, notamment l'absence "de points témoins dans la région parisienne en dehors de la zone d'influence de l'usine, qui permettraient de comparer les valeurs obtenues et donc de qualifier l'origine de la pollution".
Avec AFP