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Le maître du fantastique japonais retrace en cinq épisodes le destin de quatre fillettes, témoins du meurtre d’une de leurs camarades, la mère de cette dernière les condamnant à une expiation éternelle parce qu’elles ne se sont pas souvenues du visage du tueur… Auscultation cruelle et non dénuée d’humour de la société japonaise, ce film-fleuve peut aussi être vu comme une évocation subtile et très détaillée du syndrome de stress post- traumatique et de ses conséquences, chaque jeune femme en illustrant certains aspects. La confrontation à la mort semble ainsi les avoir figées dans des scénaries répétitifs et délétères où se mêlent amnésie et reviviscence, culpabilité et recherche de réparation, ainsi qu’une hypervigilance allant de l’insensibilité affective à la violence impulsive.
Coup de chapeau à cette interprétation très juste qui pourrait figurer au programme de la formation des psys en tant qu’alternative ludique et brillante à la dernière édition du DSM-5 (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) !
À voir…