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La semaine dernière, deux des trois derniers psychiatres du centre hospitalier ont annoncé leur départ. Dans un service déjà à l’agonie, c’est la douche froide. Samia, infirmière en psychiatrie, confie à BFM : « Ça fait huit ans que je travaille, huit ans que je suis dans la perte. On fait avec des bouts de ficelle, on n'a pas de formations adaptées. »
L’infirmière affirme sortir complétement de ses fonctions pour tenir le rôle du médecin, du psychiatre ou de l’assistante sociale.
Pour les patients aussi, la situation est préoccupante. Pas le temps de les appeler, ni de les voir. « Intenable » selon Jeremy, lui aussi infirmier, qui pointe l’absurdité d’un service de psychiatrie sans psychiatres.
Système D pour la direction
Trois psychiatres exerçant à Angers viendront en renfort trois jours par semaine, bien que les deux centres hospitaliers se situent à plus d’une heure de route. Mais, pour garantir la continuité des soins, pas le choix.
Cela reste insuffisant pour les syndicats. Ce qui se joue, c’est la qualité de prise en charge, mais aussi la vie des patients.
Les professionnels de santé de Laval craignent que les patients se suicident sans un accompagnement efficace.
Les représentants Force Ouvrière ont adressé un courrier à l'ARS et au cabinet du ministre de la Santé pour alerter, et faire bouger les choses.
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