C'est la troisième cyberattaque d'ampleur qui touche le monde de la santé ces dernières semaines. Après un vol de données de "plus de 33 millions" de Français lors d'une cyberattaque contre deux opérateurs du tiers-payant en début de mois, puis celle contre l'hôpital d'Armentières (Nord) qui concerneraient les données de plusieurs centaines de milliers de patients ; c'est au tour de l'association d'être victime des pirates informatiques.
"Moins de 20% des personnes ayant fait un don depuis janvier 2023 pourraient être concernées", selon un communiqué diffusé via le réseau social X.
« Toujours possible de faire un don »
Les données visées par cet acte de cyber-malveillance sont les "nom, prénom, adresse postale, mail, n° de téléphone et montant du don" et, "pour près de 3% des données impactées", certaines informations bancaires (IBAN et BIC), a détaillé Sidaction.
L'association a précisé que "les données de cartes bancaires ne sont en revanche pas concernées".
"Conscients des conséquences qui peuvent résulter de cet événement, nous mettons tout en œuvre pour en limiter les effets", a-t-elle assuré, précisant avoir "informé individuellement l'ensemble des personnes concernées" et prévenu la CNIL, le gendarme du numérique.
Sidaction a incité ses donateurs à "rester vigilants face à tout type de démarche ou proposition qui pourrait paraître frauduleuse" mais assuré qu'il est "toujours possible de faire un don en ligne en toute sécurité", son prestataire renforçant "les mesures de sécurité existantes".
L'association, actuellement présidée par la professeure Françoise Barré-Sinoussi, co-découvreuse du VIH et Prix Nobel de Médecine, a été cofondée en 1994 par Pierre Bergé et Line Renaud (à l'époque sous le nom d'Ensemble contre le sida). Elle organise chaque année plusieurs événements pour collecter des dons en faveur de la lutte contre le sida, notamment trois jours de Sidaction.
Avec AFP