
Les autorités sanitaires Guinéennes ont déclaré une reprise épidémique de la fièvre hémorragique à virus Ebola. Alors que les derniers cas remontaient à 2016, de nouveaux cas ont été confirmés.
« Les premières investigations ont révélé qu'une infirmière du centre de santé de Gouéké était décédée le 28 janvier 2021. Suite à son enterrement, six personnes qui ont assisté aux funérailles ont signalé des symptômes de type Ebola et deux d'entre elles sont décédées, tandis que les quatre autres ont été hospitalisées », détaille l’OMS dans un communiqué.
L’OMS a déclaré envoyer du personnel dans la zone affectée dès le 15 février. « En plus de la surveillance, il aidera à accélérer la prévention des infections et le contrôle des structures de santé et d'autres lieux clés, et à communiquer avec les communautés pour s'assurer qu'elles jouent un rôle clé dans la réponse. L'OMS aide également le pays à se procurer le vaccin Ebola qui s'est avéré utile pour contrôler les épidémies en RDC », précise-t-elle. « Des échantillons des cas confirmés ont été envoyés à l'Institut Pasteur au Sénégal pour un séquençage complet du génome afin d'identifier la souche du virus Ebola ».
Entre 2013 et 2016, l’épidémie avait causé la mort de 11 300 personnes, il s’agit de la pire épidémie de l’histoire du virus. Dans les pays voisins, Sierra Leone et Liberia, aucun cas n’a encore été signalé mais les autorités y ont renforcé la surveillance en collaboration avec l’OMS.
Malgré l’inquiétude d’une telle annonce, la Guinée est aujourd’hui plus forte de son expérience et dispose d’un arsenal plus étendu pour endiguer l’épidémie. La vaccination est là encore, une source d’espoir majeure pour y mettre fin.