En plus de l’épidémie de Covid, qui a encore conduit l’an dernier à fermer des services et des chambres doubles, les capacités hospitalières ont aussi subi des « contraintes de personnel ne permettant pas de maintenir les lits », explique la direction statistique des ministères sociaux (Drees).
Au 31 décembre, les 2 984 hôpitaux publics et privés disposaient très exactement de 382 587 lits d’hospitalisation complète, soit 4 316 de moins en un an. Un chiffre provisoire en léger repli par rapport à 2020 (-4 900) mais encore supérieur aux baisses constatées avant la crise sanitaire.
Au total, plus de 21 000 lits ont été supprimés sur la période fin 2016-fin 2021 correspondant en majeure partie au premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Soit deux fois plus que sous son prédécesseur François Hollande (-10 000) mais nettement moins que durant le mandat de Nicolas Sarkozy (-37 000). Cette tendance au long cours « reflète la volonté de réorganiser l’offre dans un contexte de virage ambulatoire », expression consacrée pour désigner la part croissante des soins sans nuit à l’hôpital, notamment en chirurgie.
L’hospitalisation à domicile a également enregistré une nette progression de ses capacités
Le nombre de places d’hospitalisation « de jour » a d’ailleurs poursuivi sa hausse : 2 743 ont été ouvertes en 2021, portant leur total à 82 502, soit 9 000 de plus en cinq ans. L’hospitalisation à domicile a également enregistré une nette progression de ses capacités, de 6,8 % après un bond de plus de 10 % en 2020.
Avec 22 800 patients « pouvant être pris en charge simultanément sur le territoire », ce mode de prise en charge représente désormais « 7,6 % des capacités totales en hospitalisation complète » hors psychiatrie, contre 2,1 % en 2006.
Selon le Figaro et la Drees du côté des réanimations, le nombre de lits a baissé de 3,8% l'an dernier. Il « reste toutefois supérieur de 10,2% à son niveau de fin 2019, avant la crise sanitaire ».
Avec AFP