Premier décès lié à la rougeole : et après ?

Article Article
Premier décès lié à la rougeole : et après ?

Il fallait s’y attendre. Un premier décès dû à la rougeole a eu lieu cette année en France, des suites d'une encéphalite, a indiqué mercredi 13 mars l'agence sanitaire Santé publique France dans son bulletin hebdomadaire. À titre de comparaison, trois personnes étaient décédées de la rougeole en 2018, contre une vingtaine de morts liées à la rougeole depuis 2008.
 
Depuis le début de l'année 2019, la rougeole a touché 350 personnes, soit nettement moins que sur la même période en 2018 (966). 100 patients ont dû être hospitalisés (dont 5 en réanimation) et, pour 27 d'entre eux, la rougeole a provoqué des pneumopathies. « 90 % des cas sont survenus chez des sujets non ou mal vaccinés », a souligné Santé publique France.
 
Le ministère des solidarités et de la santé avait annoncé quelques jours avant le décès avoir mobilisé la réserve sanitaire pour trois mois, afin de renforcer les capacités d'investigation et de vaccination autour des situations de cas groupés de rougeole. Cette mobilisation intervient alors que les principaux foyers épidémiques sont dans les zones géographiques suivantes : Auvergne-Rhône-Alpes (région la plus touchée), Provence-Alpes–Côte d’Azur, Occitanie, La Réunion et Mayotte.

Vers une immunisation généralisée obligatoire ?

 
L'Organisation mondiale de la santé et l'Unicef ont récemment alerté sur le rebond de la rougeole dans le monde. Selon l'Unicef, dix pays, dont le Brésil, l'Ukraine et la France, sont responsables de trois quarts environ de l'augmentation totale des cas en 2018.

Une épidémie de rougeole alarmante frappe huit États américains, si bien que les géants du numérique ont tour à tour annoncé s’attaquer aux contenus anti-vaccins de sa plateforme. À l’image de Facebook et d’Amazon.
 
En France, le vaccin a été rendu obligatoire pour les enfants nés après le 1er janvier 2018. Auparavant, il faisait partie des vaccins recommandés. Ce récent décès relance donc le débat sur la question d’une immunisation généralisée obligatoire pour les personnes qui n’ont jamais été vaccinées.

« L'élimination de cette maladie ne peut se faire que si on a plus de 95% de la population vaccinée. On n'est malheureusement pas encore à ce niveau-là », a déclaré à Europe 1 le Pr Odile Launay, infectiologue à l'hôpital Cochin de Paris.

Source:

Avec AFP

Les gros dossiers

+ De gros dossiers