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Le fabricant néerlandais de matériel médical avait annoncé en 2021 le rappel de ces machines DreamStation pour l'apnée du sommeil, un dossier qui avait plongé le groupe dans le rouge et entrainé la suppression de milliers d'emplois.
Les utilisateurs risquaient d'inhaler ou d'avaler des morceaux de mousse insonorisante toxique pouvant provoquer des irritations et des maux de tête. Le groupe avait alors aussi évoqué un risque "potentiel" de cancers à long terme.
Philips a, avec certaines filiales américaines, "conclu un accord pour résoudre toutes les réclamations pour pertes économiques", a annoncé le groupe dans un communiqué.
"L'accord ne règle aucune réclamation pour préjudice corporel ou suivi médical (...) que les parties Philips ont demandé de rejeter", a-t-il toutefois souligné.
Le texte, soumis à l'accord d'un tribunal, "fournira des primes en espèces prédéfinies à tous les participants éligibles aux États-Unis en fonction du type d'appareil, des garanties étendues sur tous les appareils de remplacement", a-t-il précisé.
En revanche, l'accord "n'inclut ni ne constitue une reconnaissance de responsabilité, d'acte répréhensible ou de faute de la part de l'une des parties Philips".
L'accord devrait être soumis au tribunal de district américain du district ouest de Pennsylvanie plus tard ce 7 septembre.
Philips a provisionné 575 millions d'euros pour faire face aux poursuites
Philips avait mis de côté 575 millions d'euros au premier trimestre pour faire face aux poursuites judiciaires outre-Atlantique.
Le coût final dépendra du nombre de patients réclamant des indemnisations, a précisé le groupe. Sous réserve de l'approbation finale du tribunal, les paiements du groupe dans le cadre de l'accord ne devraient pas commencer avant le premier trimestre 2024.
Le groupe -qui employait près de 80 000 personnes mondialement- a annoncé une réduction de 10 000 postes au total d'ici 2025.
Philips fait l'objet de poursuites liées au rappel de respirateurs dans plusieurs pays, notamment en France où plus de 200 personnes ont déposé une plainte en juin, dont trois pour homicide involontaire.
L'entreprise a montré des signes de rebond récemment, enregistrant une hausse de ses ventes au deuxième trimestre et un retour aux bénéfices selon des résultats publiés en juillet.
L'ancien géant de l'électronique devenue une entreprise de soins de santé a affirmé en mai qu'il est, selon des tests couvrant la plupart des respirateurs enregistrés, "peu probable" qu'ils portent préjudice aux patients, tout en soulignant que les autorités réglementaires mondiales auraient le dernier mot.
Avec AFP