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Les docteurs juniors en médecine générale sont des étudiants en dixième année et dernière année de médecine.
Leur première promotion sera opérationnelle à la rentrée 2026 - les généralistes ne faisaient jusqu'à maintenant que neuf années d'études.
« Les décrets seront pris avant l'été, pour que les 3 700 docteurs juniors puissent aller sur les territoires apporter du soin supplémentaire, car c'est une priorité pour la population » a indiqué Yannick Neuder à l'Assemblée nationale, en réponse à une question de la députée non inscrite de Loire-Atlantique Sophie Errante.
Les discussions sont en cours pour « trouver des maitres de stage qui vont pouvoir les accueillir, particulièrement en zone sous-dotée », a-t-il ajouté.
Il s'agit aussi de « travailler avec des élus locaux pour voir les conditions de logement, transport et de conditions d'accueil des enfants en crèche, et aussi des conditions financières de rémunération », a indiqué le ministre de la Santé.
La rémunération pourrait reposer sur un socle commun fixe, en y ajoutant des composantes liées à l'activité, à la participation aux gardes, et au travail en zone sous-dense, a expliqué M. Neuder.
Les étudiants sont mécontents, la grève reprend
L'absence des décrets d'application est une source d'angoisse pour bon nombre d'étudiants aujourd'hui en huitième année d'étude (deuxième année d'internat).
Ils devront essuyer les plâtres de la réforme à la rentrée 2026, mais ne savent pas encore quelles seront leurs conditions d'affectation et de rémunération.
Les docteurs juniors peuvent faire des actes médicaux en « autonomie supervisée », un concept qui reste encore à préciser quand il s'agit d'exercer en cabinet au côté de médecins libéraux.
« J'espère que ces jeunes docteurs juniors permettront aux médecins de reprendre les visites à domicile », a déclaré Yannick Neuder à l'Assemblée.
Du côté des syndicats, l’attente commence à être longue. Killian L’helgouarc’h, président de l’Isni, nous confirme que « l’intersyndicale a donné au ministère jusque mai pour publier les décrets. »
Yannick Neuder parle d’une prise de décision « avant l’été ». Les syndicats expliquent qu'après le mois de mai, il sera trop tard.
Pour Killian L’helgouarc’h précise qu'après ce délai, la mise en place de la 4e année de médecine générale semble « compliquée » car le recrutement doit être fait. Il affirme que le gouvernement est au courant des positions de l’intersyndicale.
Pour l’heure, ils ne sont au courant de rien, et n’ont pas été consultés récemment. Pour autant, comme ils l’avaient annoncé : en l’absence de décrets, la grève générale reprendra.
Ainsi, dès le 28 avril, les étudiants en médecine seront en grève et une manifestation sera organisée le 29 avril, à Paris, en réponse aux mesures coercitives contre la liberté d’installation.
Avec AFP