La loi de programmation de la recherche tant décriée présentée au Parlement 

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La fameuse LPPR, vomie par les représentants de la médecine générale, sera présentée au Parlement le 15 septembre prochain.

La loi de programmation de la recherche tant décriée présentée au Parlement 

Dans un décret tout ce qu’il y a de plus officiel, la présidence de la République convoque le Parlement (Assemblée nationale et Sénat) pour une session extraordinaire le mardi 15 septembre prochain. Parmi les sujets mis à l’ordre du jour, la « loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l'enseignement supérieur », coincé entre le « projet de loi organique relatif au Conseil économique, social et environnemental » et le « projet de loi d'accélération et de simplification de l'action publique ». Ce projet de loi aurait dû être présenté le 8 juillet dernier mais, covid oblige, il a été décalé.
Il avait soulevé, lors de sa première présentation, l’ire du petit monde de la médecine générale. En cause, l’article 23 de ce projet de loi, qui crée le comité territorial de la recherche. Ce comité, « lieu de l’animation et de la coordination territoriale de la recherche en santé » devrait coordonner « sous la responsabilité du centre hospitalier et universitaire, la mise en œuvre de la politique de recherche clinique et de recherche en soins primaires ».
 

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Et c’est là que le bât blesse. Dans un communiqué commun, enseignants, praticiens, sociétés savantes, organismes de formation en médecine générale ont fait part, lors de la présentation de ce projet de loi de leur « stupéfaction totale […] Non content de l’absence totale de concertation avec les professionnels et les enseignants chercheurs concernés, le projet de loi propose la création de pôles de recherche encore une fois sous la coupe de l’administration des centres hospitalo-universitaires et non pas sous celle, plus légitime, des universités ». Et d’ajouter : « c’est la preuve flagrante d’une vision rétrécie du système de santé où la vie des patients se résume à leur passage en CHU et ne prend pas en compte les véritables acteurs des soins ambulatoires et les besoins des patients ». 

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