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Si l’on considère notre actualité sociale de fin d’année, alors que manifestations et mouvements sociaux se multiplient… On peut s’interroger sur la lisibilité des messages et revendications véhiculés par la profession.
Tendons l'oreille pour en brosser le tableau…
Les libéraux sont… mécontents. On entend surtout qu’ils veulent un tarif de la consult’ à 50 €. Dans la situation économique française actuelle, aussi justifiée sans doute soit cette revendication, il est impossible qu’elle puisse être acceptée ainsi. Mais nous sommes à la veille des négos conventionnelles, alors pourquoi pas rêver.
Les hospitaliers dans leur globalité… rament ! Ils s’épuisent face aux départs de personnels et autres fermetures de lits, et ne savent plus comment gérer l’afflux des patients aux urgences, dont ils disent être les seuls à assumer la croissance, avec les conséquences qui en découlent. Dernièrement, les pédiatres semblaient avoir été écoutés… Puis finalement plouf, retrait des promesses pourtant justifiées.
Les internes de médecine générale, appuyés par la plupart sinon toutes les autres spés, refusent de devoir faire une 4e année en zone de désert médical. Ils crient à l’exploitation et au sacrifice. Mais... étant donné le besoin d’équilibre démographique, peu probable qu’ils soient entendus, les Français (et donc les politiques) ne céderont sans doute pas sur ce point.
Les biologistes médicaux crient à l’injustice et se sentent lésés face aux évolutions tarifaires à la baisse et à la perte progressive de leur pouvoir d’achat, alors même qu’ils ont cravaché comme des fous pendant des années pour en arriver là où ils sont – et on les remercie ! Mais là encore, les espoirs d’écoute sont assez faibles dans le climat social actuel.
En bref, « ça sent le sapin » ! Mais quoi de plus naturel, dirons-nous, à la veille de Noël !
Très bonne fin d’année tout de même avec tous nos vœux pour 2023 et sous le sapin, notre excellent Gros Dossier sur le temps médical…