Aucun vaccin n'a été lancé aussi vite que celui contre la nouvelle épidémie d'Ebola en Ouganda

Cet essai a commencé lundi, après que les autorités ougandaises ont annoncé le 30 janvier une épidémie d'Ebola-Soudan - une souche contre laquelle il n'existe pas de vaccin approuvé - dans la capitale, Kampala.

Le chef de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus avait noté qu'il s'agissait du « premier essai visant à évaluer l'efficacité clinique d'un vaccin » contre Ebola-Soudan, l'une des six souches de ce virus. 

« Je pense que c'est un véritable pas en avant. Ce vaccin est basé sur la même plateforme qui a été utilisée pour mettre au point le vaccin très efficace contre Ebola-Zaïre, donc je pense qu'il y a une réelle chance que ce vaccin soit très efficace », a déclaré vendredi à Entebbe, non loin de Kampala, Mike Ryan, le responsable à l'OMS de la gestion des situations d'urgence sanitaire.

« Il s'agit du premier et du plus rapide lancement d'un (essai de) vaccin dans une situation d'épidémie réelle, de mémoire d'homme. L'autre première est que le virus a été séquencé en moins de 24 heures par les laboratoires centraux de santé publique ici en Ouganda et cela a été rapidement rendu public. Je n'ai jamais vu un séquençage de virus réalisé si vite », a-t-il poursuivi.

« Les capacités des pays pauvres ont augmenté »

Interrogé par ailleurs sur le retrait des États-Unis de l'OMS, Mike Ryan s'est dit « très triste de la perte de collègues américains », tout en soulignant que le monde « a évolué » en « 20 ou 30 ans » dans le domaine de la santé publique.

« Regardez ici en Ouganda, les capacités de ce pays et de nombreux autres pays ont augmenté, tant sur le plan scientifique en termes de médecine qu'en termes d'opérations et de logistique », a-t-il relevé.

Sur les cinq autres souches de virus Ebola, qui est à l'origine d'une fièvre hémorragique virale souvent mortelle, une seule dispose de vaccins homologués.

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La transmission humaine d'Ebola se fait par les fluides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, des vomissements, des saignements et des diarrhées. Les personnes contaminées ne deviennent contagieuses qu'après l'apparition des symptômes, après une période d'incubation allant de 2 à 21 jours.

Avec AFP