Covid-19 : Portait robot des super-contaminateurs

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Si une araignée a fait de Spiderman un super-héros, c’est l’obésité, l’âge et la durée d’infection à la Covid-19 qui feraient de nos patients des super-propagateurs… ou non !

Covid-19 : Portait robot des super-contaminateurs

Mais qui sont les super-contaminateurs ? Plus d’un an après l’apparition de l’épidémie de Coronavirus dans le monde, l’Académie Nationale des Sciences américaine nous apporte quelques éléments de réponse. Le 23 février dernier, le Dr Had Roy, directeur du département du département aérobiologie des maladies infectieuses au Centre national de recherche sur les primates de Tulane, et son équipe, publiait les résultats d’une étude menée sur 194 personnes. Son objectif ? Participer au ralentissement de la propagation aérienne de la Covid-19.
 
Premiers facteurs à prendre en compte : l’âge et le poids. « Nous avons noté que la moitié du groupe avec le plus faible IMC-années a expiré significativement moins d’aérosols que la moitié du groupe avec le plus haut IMC-années », indique l’étude. Une observation qui s’est rapidement vérifiée après analyse des données provenant des individus âgés de moins de 26 ans et présentant un IMC inférieur à 22. « Nous notons que tous [ces] volontaires […] étaient de faibles diffuseurs de bioaérosol expiré », écrivent les chercheurs. En conséquence, l’équipe du Dr Had Roy souligne que « 18 % des sujets humains » représentaient, à eux seuls, 80 % des excrétions du groupe composé de 194 personnes.
 
Autre donnée intéressante : les variations observées sur le taux de production de gouttelettes chez huit « primates non-humain » issus de deux différentes espèces. Comprendre, des singes. « La production totale de particules de l'haleine expirée a commencé à augmenter à partir de +3 jours après l'infection et a continué d'augmenter jusqu’au jour 7 », souligne l’étude. Ce n’est que deux semaines après l’infection que le volume de gouttelettes expirées est revenu à la normale.
 
Un laps de temps durant lequel la taille de ces excrétions subirait, elle aussi, des modifications. D’après les données recensées par les chercheurs, les particules virales deviendraient chaque jour un peu plus petites… jusqu’à atteindre le micron au pic de l’infection ! Cette caractéristique permettrait à ces minuscules particules de rester beaucoup plus longtemps en suspension dans l’air et de parcourir jusqu’à 2 mètres. « Au pic de l'infection, il peut y avoir un risque élevé de transmission aérienne du SARS-CoV-2 par le biais des très petites gouttelettes qui transmettent au travers des masques conventionnels », ajoutent les chercheurs.
 
Le super-propagateur pourrait donc bien être une personne plutôt âgée avec un IMC élevé dépositaire d’une charge virale importante. 
 

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