Témoignage : les URPS, un travail de fourmi

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#URPSbyWUD : une élue alsacienne raconte

Témoignage : les URPS, un travail de fourmi

Depuis les élections aux URPS de l’automne dernier, What’s up Doc donne la parole aux jeunes médecins qui se sont engagés pour représenter leurs confrères. Voici le témoignage de Corinne, généraliste alsacienne de 38 ans qui siège à l’URPS Grand-Est pour le compte de la Fédération des médecins de France (FMF).

 

Samedi 23 avril : première Assemblée générale (AG) d’une nouvelle union, mais pas première AG pour moi. C’est mon deuxième mandat à l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) et tout le décorum de ces réunions m’est à présent familier. Dans cette fourmilière, on croise une soixantaine de médecins de syndicats différents. Ils ne se connaissent pas tous, mais ils sont tous censés être là pour faire avancer la médecine libérale.

Il y a cinq ans, j’étais peu coutumière de tous ces « protocoles » : la convocation, l’ordre du jour, l’approbation du procès-verbal de la dernière AG, l’appel (comme à l’école !), les procurations, les règles de prise de parole… Pas très glamour tout cela, mais indispensable au vu du caractère officiel et très sérieux de notre union.

« Il y a toujours des experts qui pinaillent »

Lors de cette première réunion, il faut tout redéfinir, et notamment la base du fonctionnement de toute association : un règlement intérieur. Celui-ci définit les missions, le mode de fonctionnement, le mode d’indemnisations des élus… Il est donc sujet à de nombreuses discussions.

C’est très technique, et il y a toujours des experts qui pinaillent sur chaque mot. Je dois admettre que cela me fatigue ! Mais il semble que ce soit nécessaire, car sinon c’est la porte ouverte à des abus (mais lesquels ?). Les unions ont tout de même un budget considérable et c’est en cela aussi qu’il est important que tout soit clean. Elles emploient également du personnel salarié qu’il faut traiter comme un employeur, avec tous les devoirs que cela implique.

Votre mission, si vous l’acceptez…

Pour ma part, je vais tâcher de créer une journée de l’installation en milieu libéral en Alsace. Pour ce faire je vais m’inspirer de celle de Reims qui existe depuis 2010 et travailler avec le département de médecine générale de la faculté de médecine de Strasbourg qui fait déjà une telle journée pour les futurs généralistes. Bien sûr je ne ferai pas cela toute seule : nous créerons une commission l’année prochaine.

Je vais également participer à la commission de mise en place de stages en milieu libéral pour les internes des autres spécialités. Etant moi-même Maître de stage universitaire (MSU), je suis convaincue de l’impact positif des stages en médecine générale chez le praticien, et je ne vois pas pourquoi tous les internes qui le souhaitent, quelle que soit leur spécialité, ne pourraient pas connaître au cours de leur cursus cet exercice si différent de la médecine hospitalière.

« Alors là c’est plus obscur »

Enfin, je représenterai mon syndicat dans le conseil territorial d’Alsace… alors là c’est plus obscur : le règlement intérieur a créé trois conseils territoriaux (un par ancienne région), composés chacun d’un représentant des cinq syndicats. Leur mission ? Informer le bureau et l’AG des problématiques spécifiques à chaque territoire et formuler des propositions à ces problématiques spécifiques. C’est ainsi que c’est décrit dans le règlement. A quoi cela correspond concrètement ? Nous verrons bien.

Chapeau en tout cas aux médecins du bureau qui investissent énormément de temps et d’énergie pour un travail tout de même clairement non lucratif. Dommage que les médecins libéraux ne comprennent pas toujours en quoi leurs unions sont utiles. A nous de changer tout ça !

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#URPSbyWUD, c’est un espace où les jeunes médecins élus aux URPS peuvent raconter leur expérience, partager leur enthousiasme… ou leurs déceptions. Lancé à l’initiative de Mickaël Riahi, généraliste parisien et membre actif de la CSMF jeunes médecins, il est ouvert à toutes les obédiences syndicales, et à toutes les régions. Si comme Mickaël et Corinne, vous voulez donner à nos lecteurs une image concrète de ce qui se passe dans les URPS, écrivez-nous !

Source:

Corinne Bildstein

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