Troubles alimentaires : à la table d’honneur

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Il y a deux jours se tenait la Journée Mondiale des Troubles des Conduites Alimentaires. Une journée de sensibilisation qui s’est chargée de nous rappeler que le repérage et l’offre de soins en France sont toujours insuffisants.

Troubles alimentaires : à la table d’honneur

Pas moins de 900 000. C’est le nombre de personnes qui souffrent de troubles du comportement alimentaire en France. Un ratio important qui se confronte pourtant à une relative méconnaissance de la population. Organisée il y a deux jours, la Journée Mondiale des Troubles des Conduites Alimentaires s’est chargée d’y remédier.

Dans le détail, on considère que 0,5 % de la population française serait concernée par l’anorexie mentale. Un ratio qui grimpe à 1 et 2 % en ce qui concerne la boulimie et l’hyperphagie boulimique. Malgré leur prédominance, ces pathologies restent largement inconnues du grand public. Les recommandations de la Haute Autorité de la Santé sur la boulimie et l’hyperphagie, quant à elles, ne datent que de 2019. Des failles qui peuvent nuire au repérage précoce de ces troubles. « Il est temps de faire sortir de l’ombre ces TCA encore méconnus », a indiqué lors d’une table ronde le Pr Nathalie Godart, présidente de la Fédération Française d’Anorexie-Boulimie (FFAB).

Souffrant de délais de consultation importants et d’un manque de formation de certains professionnels, ces pathologies nécessitent pourtant un accompagnement médical long de plusieurs années… et surtout coordonné. « En 2021, on ne peut plus dire que seuls les psychiatres prennent en charge les TCA : toutes les disciplines sont représentées, de la médecine de l'enfant à celle de l'adulte, des somaticiens aux psys, en passant par les diététiciens et les nutritionnistes », a enchaîné l’endocrinologue Corinne Blanchet.

Un constat qui a poussé la FFAB à demander aux pouvoirs publics de se mobiliser. Parmi les urgences ? Faire connaître les structures de soins qui accompagnent ces malades, ou en créer là où il en manque encore. Une priorité de santé publique puisque « chaque année, on compte plus de 12 000 décès », rappelle la FFAB dans un communiqué de presse.

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