Rapports de la cour des compte: la réponse de la CNAMTS

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Le diable se cache dans les détails

Rapports de la cour des compte: la réponse de la CNAMTS

En réponse au rapport de la cour des comptes, le directeur de la caisse nationalle d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) revient sur l'évaluation des pratiques de santé :

"Alors qu’il n’y avait pas de différence notable entre signataires et non signataires au départ (en termes de caractéristiques et de niveaux de performance sur les indicateurs), après un an de mise en oeuvre de l’expérimentation, en juin 2010, les résultats montraient déjà pour la première vague de signataires une progression des indicateurs, meilleure que celle des non signataires, avec des différences statistiquement significatives sur tous les indicateurs. Au bout de deux ans, en juin 2011, ces écarts entre signataires et non signataires s’étaient encore accrus".


Notre analyse :

Oui… Mais, ce que ne dit pas le directeur de la CNAMTS (peut être n'en a-t il pas conscience), c'est que les déclarations d'objectifs réalisés par les médecins traitants (ex : concernant le suivi des patients diabétiques) sont remplis par… le médecin traitant lui-même ! Dans la chasse aux conflits d'intérêts, le gouvernement a oublié celui-ci. La mise en place rapide du dossier médical personnel permettra de résoudre ce problème (mais dans quelques années au vu de son avancement toujours retardé...).

Le directeur de la CNAMTS poursuit : "la Cour titre "un effort financier paradoxalement plus favorable aux spécialistes". Or l’effort financier est du même ordre de grandeur en valeur absolue jusqu’en 2011, il est supérieur en valeur absolue pour les généralistes si l’on inclut la rémunération à la performance à partir de 2012, et en tout état de cause, il est supérieur en taux d’évolution, les honoraires des spécialistes étant très supérieurs à ceux des généralistes. La formulation pourrait faire penser que la hausse de la participation financière des ménages constatée dans les comptes de la santé entre 2004 et 2011, de 8,8 % à 9,6 % des dépenses totales, est imputable à la mise en oeuvre du parcours de soins coordonnés. Or, cette évolution du reste à charge, qui concerne l’ensemble des soins et des biens médicaux, a été touchée par des mesures qui n’ont rien à voir avec le parcours de soins, telles que l’instauration des franchises en 2008, les hausses du forfait hospitalier, la sortie de la liste des médicaments remboursés des produits à service médical rendu insuffisant… L’impact de ces mesures de rééquilibrage a été très largement supérieur à celui du parcours de soins en termes d’augmentation des restes à charge."

Notre conclusion :

Mais alors, si ces mesures ne coûtent pas aux patients pour plus d'efficacité, il serait temps d'activer un peu la mise en œuvre de ce fameux dossier médical personnel, non ? Affaire à suivre…

Source:

What's up doc - publié par JR

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