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L’obligation vaccinale pour tous les majeurs vient d’être décidée en Nouvelle-Calédonie. Dans la nuit du 2 au 3 septembre, les onze membres de la commission permanente du Congrès local l’ont votée à l’unanimité.
Désormais donc, tous les majeurs sont sommés de se faire vacciner. Une décision qui s’applique également au voyageurs souhaitant se rendre sur l’archipel. Seuls les mineurs ou les personnes présentant une contre-indication médicale ne sont pas concernés par cette obligation.
Pour l’heure, cette injonction ne s’accompagne pas de sanction. Dès le 31 décembre prochain pourtant, ce passe-droit ne sera plus applicable aux professionnels travaillant en première ligne. À partir de cette date, les soignants non-vaccinés notamment s’exposeront à une amende de 175 000 francs Pacifique - soit 1466,50 euros. « Mais si nous voyons que cela ne suffit pas, nous introduirons des sanctions aussi pour la population générale », a précisé Milakulo Tukumuli, président de la commission.
Cette décision a été prise pour soutenir l’accélération de la campagne vaccinale. Alors que ce territoire demeure l’un des rares à être épargné par la pandémie, seuls 29 % de la population a reçu une primo-injection. Une couverture vaccinale trop faible qui ne permet pas d’apaiser les craintes des autorités qui redoutent une possible introduction du variant Delta.
En cas d’épidémie, les experts estiment en effet que seule une couverture vaccinale d’au moins 60 % de la population permettra d’éviter l’effondrement du sytème de santé local. « Il ne faut surtout pas croire que ne rien faire face à ce problème est une solution », a déclaré Philippe Michel, secrétaire de la commission permanente et chef de groupe Calédonie Ensemble.