Le covoiturage se fait une place à l’hôpital

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Les établissements de santé français prennent la direction du covoiturage. Depuis 2017, trente d’entre eux ont souscrit au service de l’entreprise Klaxit.

Le covoiturage se fait une place à l’hôpital

CHU de Poitiers, Hospices Civiles de Lyon, Centre de lutte contre le cancer Gustave-Roussy… Depuis 2017, nombreux sont les établissements de santé qui ont fait confiance à l’entreprise Klaxit pour développer une solution de covoiturage domicile-travail. « Au total, trente établissements se sont engagés dans cette démarche », se félicite Julien Honnart, président et fondateur de cette plateforme française.

Concrètement, il s’agit de quoi ? Fondée en 2012, l’entreprise française poursuit un objectif. « En France, les transports publics se sont développés car ils ont été très accompagnés par les pouvoirs publics. Nous voulons faire la même chose pour le covoiturage », explique Julien Honnart. Une ambition qui a poussé la plateforme à se tourner vers les bassins d’emplois. « Depuis notre création, nous créons des réseaux à l’échelle des employeurs. Et depuis trois ans, nous travaillons avec des villes partenaires », explique-t-il. Un combo gagnant qui leur permet de proposer une solution de covoiturage payante pour le conducteur et gratuite - ou « presque » - pour le passager. « Les trajets sont subventionnés », explique Julien Honnart.

Une proposition de service qui a séduit de nombreux centres hospitaliers. Établissements mal desservis, personnels aux horaires décalés, places de parking limitées, fatigue induite par les déplacements… « À l’hôpital, il y a pas mal de problématiques autour des transports », explique le président qui souligne que la distance moyenne domicile/travail est souvent plus élevée pour les personnels de santé. Des difficultés qui n’ont fait que s’accentuer à l’heure de la crise sanitaire. Alors que le personnel soignant était sur le pont, les transports en commun se sont fait de plus en plus rares. « Sur les trente établissements qui font appel à nous, quinze nous ont rejoint depuis le début de la crise sanitaire », explique Julien Honnart.

En tout, pas moins de 100 000 soignants pourraient d’ores et déjà faire appel à cette solution de transport. Ce qui convainc les nouveaux usagers - soignants ou non - de se lancer dans cette nouvelle direction ? L’argument économique d’abord. « Les passagers voyagent à un tarif très symbolique. Le conducteur est, lui, rémunéré à minima deux euros par trajet », explique le fondateur. Un petit pactole qui se transforme en une centaine d’euros par mois en moyenne. « C’est une somme qui n’est pas négligeable quand on est personnel soignant », argumente le fondateur qui souligne que le deuxième levier d’adhésion est l’engagement environnemental. « Vu le nombre de personnes qui viennent travailler à l’hôpital, les trajets ont clairement un impact carbone », rappelle-t-il.

Autant d’atouts qui n’ont pas terminé de faire de nouveaux adeptes dans les rangs des professionnels de santé. « Montpellier, Angers… En tout, quatre nouveaux établissements de santé vont nous rejoindre d’ici septembre 2021 », s’enorgueillit Julien Honnart.

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