La campagne du ministère contre les violences faites aux professionnels de santé vivement critiquée

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Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, lance une campagne de communication contre les violences faites aux professionnels de santé. Et sur la toile les commentaires fusent.

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Disapo slid

Des affiches pour dénoncer les violences au cabinet...

Disapo slid

... à l'hôpital...

Disapo slid

... à l'accueil face aux secrétaires...

Disapo slid

... ou à la pharmacie !

Le 29 septembre dernier, Agnès Firmin Le Bodo a annoncé un plan national pour la sécurité des professionnels de santé décliné en 42 mesures, parmi lesquelles une campagne de communication auprès du grand public pour rappeler que face aux violences, la seule réponse sera la tolérance zéro.

Pour rappel, les données de l’Observatoire National des Violences en milieu de Santé (ONVS) mettent en avant près de 65 signalements de violences à l’encontre de professionnels de santé par jour. La meilleure manière de protéger les professionnels de santé est d’abord d’éviter que des situations de tension ne surviennent et donc d’agir en amont pour circonscrire au mieux l’irruption des violences. Les patients et les professionnels de santé doivent s’engager dans une démarche de tolérance zéro face aux violences et à leurs auteurs.

Agnès Firmin Le Bodo a donc lancé hier la grande campagne de communication pour lutter contre les violences faites aux professionnels de santé. Pour la ministre, cette campagne répond à un double objectif : Rappeler auprès du grand public, des patients, et donc des potentiels agresseurs, que face à toute forme de violence un seul principe s’applique : la tolérance zéro. Redire le soutien du ministère de la Santé et de la Prévention aux professionnels de santé, exerçant en ville comme à l’hôpital : chaque fait de violence doit être signalé et faire l’objet d’un dépôt de plainte.

"Agence de com complètement à côté de la plaque, sans doute payée au prix fort !"

Mais à peine les affiches dévoilées, les commentaires fusent. Le slogan utilisé paraît, pour le moins stigmatisant. "Il faut être malade pour s'en prendre à un professionnel de santé". Le lien avec la maladie mentale ne passe pas. 

Ainsi sur X, @fabienne_yvon, médecin généraliste laisse ce commentaire : "Agence de com complètement à côté de la plaque sans doute payée au prix fort pour pondre une punchline stigmatisante pour nos patients souffrant de troubles psychiques ! Vous avez validé ce message censé nous aider Mme Le Bodo : ratage complet !"

Rejointe pas @tchenglaurence : "Les agresseurs sont-ils tous des malades [psychiatriques] ? Pour faire un bon mot, un amalgame handiphobe !"

@Nicolasmontanard est tout aussi remonté : "Une campagne avec un but noble mais qui s’avère indécente. Le vocabulaire utilisé est psychophobe. Agnès Firmin Le Bodo devrait produire un mea culpa et changer sa communication."

Pas de réponse pour l'instant à ces commentaires, et si vous êtes confrontés à la violence, rendez-vous sur la plateforme de signalement de l’Observatoire national des violences en santé.

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