Fin de vie : le gouvernement sort le chéquier, 1 milliard en plus pour les soins palliatifs

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Le gouvernement s'engage à réaliser un effort financier de 1,1 milliard d'euros en faveur des soins palliatifs sur dix ans, a annoncé Catherine Vautrin samedi. Cette mesure, qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale sur la fin de vie, portera le budget total consacré aux soins d'accompagnement à 2,7 milliards d'euros en 2034.

Fin de vie : le gouvernement sort le chéquier, 1 milliard en plus pour les soins palliatifs

© Midjourney x WUD

Vous connaissez le proverbe : chi va piano, va sano et Emmanuel Macron prend tout son temps, comme nous vous le disions déjà il y a quelques mois. Néanmoins, le gouvernement français s'engage dans une réforme ambitieuse des soins palliatifs, avec un investissement supplémentaire de 1,1 milliard d'euros sur une période de dix ans. 

Cette stratégie, qui sera présentée dans un projet de loi en conseil des ministres, vise à améliorer la prise en charge globale de la douleur pour tous les patients, y compris les populations pédiatriques. Comme le souligne la ministre, "on a besoin d'aller plus loin dans la prise en charge de la douleur dans sa globalité et pour tous les publics, y compris les enfants".

Une vingtaine d'unités en plus 

Le projet de loi sur la fin de vie s'articulera autour de trois axes principaux : les soins d'accompagnement, les droits des patients et des aidants, et l'aide à mourir. Cette dernière mesure, qui suscite de nombreux débats au sein de la communauté médicale, sera mise en place en parallèle du renforcement des soins palliatifs.

La stratégie 2024-2034 pour les soins palliatifs, rebaptisés "soins d'accompagnement", prévoit notamment la création de 21 unités de soins palliatifs dans les départements qui en sont actuellement dépourvus, ainsi que la mise en place de "maisons d'accompagnement" pour compléter le dispositif entre l'hôpital et le domicile. Ces structures seraient de petite taille, conçues pour 12 à 15 lits. Peu médicalisées et dirigées par une « maîtresse de maison », elles pourraient accueillir à la fois des patients en fin de vie sans besoin de soins complexes et des aidants. La structuration d'une filière universitaire dédiée aux soins palliatifs est également envisagée, afin de renforcer la formation et la recherche dans ce domaine.

Face à l'augmentation prévisible de 16% du nombre de patients nécessitant des soins palliatifs dans les dix prochaines années, le gouvernement s'engage à augmenter les crédits alloués de 66%. Concrètement, cela se traduira par un investissement supplémentaire de 100 millions d'euros en moyenne chaque année, sur l'ensemble de la décennie.

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Cette (énième ?) réforme témoigne de la volonté du gouvernement de répondre aux enjeux complexes de la fin de vie, en conciliant l'ouverture du droit à l'aide à mourir et le renforcement des soins palliatifs. Les professionnels de santé devraient ainsi être mieux armés pour accompagner les patients et leurs proches dans ces moments difficiles, avec une prise en charge globale et adaptée à chaque situation… À vérifier dans les faits.

Avec AFP

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