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"Elaborer des recommandations vaccinales nécessite une méthodologie très stricte, qui conduit, quels que soient les pays voulant la respecter, à des délais de l'ordre de 9 à 12 mois", a déclaré Lionel Collet lors d'une conférence de presse.
"Dans les 12 mois", la HAS fera des recommandations vaccinales sur la bronchiolite, à la fois chez la femme enceinte et chez les personnes âgées, sur le méningocoque, contre la dengue, contre le zona, a-t-il détaillé.
Alors que la HAS prévoit de se prononcer en octobre 2024 sur la vaccination chez l'adulte contre les infections à virus respiratoire syncitial (VRS), principal responsable de la bronchiolite, plusieurs dizaines de médecins ont appelé à "rendre disponible la vaccination contre le VRS chez les personnes à risque dès cette année", dans une tribune publiée fin septembre dans Le Parisien.
Un vaccin (Arexvy, laboratoire GSK) est disponible en France et peut être prescrit mais n'est pas pris en charge par l'Assurance maladie, dans l'attente de l'avis de la HAS.
"Pour le VRS adulte, très peu de pays autour de nous (comme la Belgique et l'Autriche) sont déjà en situation de le recommander", a objecté Lionel Collet.
Pour Lionel Collet, la comparaison avec le vaccin Covid n’est pas légitime
Un autre vaccin, destiné à protéger à la fois les futurs nourrissons via leur mère enceinte et les seniors (Abrysvo, laboratoire Pfizer), a été autorisé fin août par l'Union européenne.
A ceux qui "disent pendant le Covid, vous avez pu aller beaucoup plus vite", le président de la HAS a rétorqué que c'était "une crise sanitaire majeure, qui a nécessité des méthodes reposant beaucoup plus sur des consensus d'experts".
Contre les méningites bactériennes, rares mais en recrudescence, la vaccination des nourrissons contre le méningocoque C est obligatoire depuis 2018, celle contre le B recommandée depuis 2022, mais des associations et fabricants plaident pour la recommandation de vaccins tétravalents -regroupant les sérogroupes A, C, Y et W.
La HAS a "beaucoup de missions" mais "c'est une de mes préoccupations de faire plus de recommandations, plus vite, sans dégrader la qualité", a assuré Lionel Collet.
Depuis sa création en 2004, "les moyens n'ont pas accompagné tous les ajouts de missions", a-t-il souligné, avant les débats sur le projet de budget de la Sécu 2024.
Avec AFP