Aurélien Rousseau : « C’est la première fois, cette année, que l’on va recruter plus de personnes à l’hôpital qu’il n’en part »

Article Article

Une attractivité de l'hôpital et une coordination des professionnels de santé accrues sont les meilleures armes face aux difficultés d'accès aux soins, a estimé hier le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, interpellé par des élus au Congrès des maires de France.

Aurélien Rousseau : « C’est la première fois, cette année, que l’on va recruter plus de personnes à l’hôpital qu’il n’en part »

Aurélien Rousseau.

© DR.

A l’hôpital, "c'est la première fois depuis de longues années que l'on va recruter plus de personnes qu'il n'en part", grâce notamment aux récentes mesures de revalorisations salariales des soignants, a déclaré Aurélien Rousseau, lors d'un point presse à ce grand rassemblement.

"On va réouvrir plusieurs milliers de lits en France d'ici la fin de l'année", a-t-il dit, reconnaissant toutefois qu'il restait des "poches de difficulté majeure".

D'autre part, les efforts pour améliorer la coopération locale entre tous les professionnels de santé progressent, a ajouté le ministre. "On va atteindre l'objectif de 4 000 maisons de santé pluriprofessionnelles" (accueillant médecins et paramédicaux – infirmières, kinés, orthoptistes…) d’ici 2027.

"A la fin de l'année, toute la population française sera couverte par une communauté professionnelle territoriale de santé" (CPTS. "Médecins, kinés, infirmières" et autres professions paramédicales "veulent travailler ensemble" et "il faut qu'on leur permette de le faire".

« On n’aura pas accès aussi facilement qu’avant à un médecin à 5 minutes de chez soi. »

Lors d’une table-ronde, des élus de Kourou (Guyane), Saint-Claude (Jura), Ferney-Voltaire (Ain), Mulhouse (Haut-Rhin) et Plouaret (Côtes-d’Armor) ont dénoncé la dégradation de l'accès aux soins de leurs administrés et leurs difficultés à attirer des soignants.

La Mutualité française et l'Association des maires de France ont aussi regretté "une offre de soin médicale en baisse", dans leur deuxième baromètre Santé Social présenté aussi hier, au Congrès des maires de France.

Le nombre moyen de médecin généraliste par habitant est désormais de 147 pour 100 000 habitants, en baisse de 3% par rapport à 2020, et avec de fortes disparités, relève ce baromètre.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/8-medecins-qui-ont-change-de-vie-en-2022

"Il faut qu'on invente un modèle", où, "oui, on n'aura pas accès aussi facilement qu'avant à un médecin à 5 minutes de chez soi", mais où l'on aura par exemple parfois "accès à une infirmière de pratique avancée (...), à une téléconsultation avec un professionnel de santé qui vous accompagne", a encore dit Aurélien Rousseau. Et "quelquefois à des rendez-vous avec un médecin, parce qu’il y a des choses que seules un médecin peut faire".

Avec AFP

Les gros dossiers

+ De gros dossiers