Loi santé : recertification pour tous !

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L’article 3 de la loi de transformation du système de santé ouvre la voie à la recertification des compétences des médecins… et de tous les autres professionnels de santé ! Il permet au gouvernement d’en délimiter les contours par ordonnances.
 

Loi santé : recertification pour tous !

Les articles et les amendements de la loi de transformation du système de santé sont adoptés tellement vite qu’ils ne laissent guère de place à la protestation, pour ceux qui souhaiteraient en user. Après la réforme de la Paces, de l’accès à l’internat, le 19 mars, les députés ont adopté à une large majorité l’article 3 qui autorise le gouvernement à utiliser les ordonnances pour installer la recertification des compétences des médecins.

Obligatoire pour les volontaires

Les ordonnances détermineront les conditions de cette actualisation des connaissances des médecins, après concertation avec les représentants des professionnels. Elles devront être publiées dans un délai d’un an, comme le prévoit la loi adoptée par les députés.
 
Si le gouvernement suit les recommandations du rapport du Pr Serge Uzan, missionné sur le sujet, la recertification s’appliquera aux futurs diplômés de l’internat réformé – qui concernera les étudiants entrant en deuxième cycle à partir de la rentrée 2020. Le dispositif devrait néanmoins être « ouvert et largement encouragé sur le mode du volontariat » pour les médecins déjà en exercice, comme le recommande le rapport. Sentez-vous déjà votre Rosp gonfler ?

On embarque tout le monde

La formation continue des médecins deviendra donc obligatoire. Mais pas seulement ! Petit bonus de la maison : un amendement du gouvernement l’autorise à en faire de même pour les chirurgiens-dentistes, les sages-femmes, les pharmaciens, les infirmiers, les masseurs-kinésithérapeutes et les pédicures-podologues. En somme, pour tous les professionnels de santé qui disposent d’un Ordre.
 
« La demande forte exprimée par plusieurs professions de santé d’être également concernées par le déploiement de la certification des compétences amène le gouvernement à envisager cet élargissement de manière plus rapide que prévu », explique-t-il dans l’exposé des motifs.
 

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