Quelques avancées pour la future convention, mais les syndicats de libéraux maintiennent la pression

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Le premier mois des négociations entre médecins libéraux et Assurance maladie s'est conclu jeudi sur un constat de "convergences" et "d’avancées", mais des syndicats appellent - en ordre dispersé - à des grèves pendant les fêtes pour "maintenir la pression".

Quelques avancées pour la future convention, mais les syndicats de libéraux maintiennent la pression

© IStock

Les consultations vont bon train, même si on n'en connaît pas encore le tarif. Après un mois de réunions bilatérales, le directeur de l'Assurance maladie, Thomas Fatôme, s'est félicité du "très bon climat des échanges", soulignant lors d'un point presse que "tous les syndicats" y ont participé.

Les discussions ont permis "d'identifier des points de convergence", a-t-il insisté, évoquant notamment les subventions pour l'embauche d'assistants médicaux, des bonus pour les praticiens exerçant dans les déserts médicaux, ou encore une refonte des tarifs autour de "trois niveaux" de consultations.

Mais sans avancer de chiffres pour le moment, ce qui irrite certains syndicats. "On a discuté de l'emballage, pas de ce qui est dans la boîte", déplore ainsi Jérôme Marty, président de l'UFML, qui relaie l'appel à la fermeture des cabinets entre Noël et le Nouvel an, lancé par le jeune collectif "Médecins pour demain".

Les bilatérales pour négocier la convention avec l’Assurance maladie pour les 5 ans à venir reprendra en janvier

Une grève également soutenue par la FMF, dont la présidente Corinne Le Sauder reconnaît que les négociations "ont bien avancé" mais considère que "le principal, c'est que ça bouge et qu'on ait la base avec nous".

Ce mouvement n'a toutefois pas le support des principaux syndicats de la profession. La CSMF appelle ainsi à ne fermer que les samedis matins, pour "maintenir une certaine pression" mais "de façon raisonnable", son président Franck Devulder estimant que "sur les grands axes", ses demandes ont été entendues.

Côté généralistes, MG France maintient son appui aux "vendredis de la colère" initiés début novembre avec des organisations d'internes et d'étudiants en médecine. Tandis que les spécialistes d'Avenir Spé restent à l'écart de l'agitation, leur président Patrick Gasser jugeant que "ce n'est pas l'heure" d'une grève qu'il "faudra faire au bon moment".

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Les bilatérales reprendront début janvier, en vue de la signature d'ici fin février d'une convention avec l'Assurance maladie pour les cinq prochaines années.

Avec AFP

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