L’hydroxychloroquine responsable de 17 000 décès dans le monde en 2020 ?

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On le savait que la balance bénéfice risque de l’hydroxychloroquine pour soigner le Covid était défavorable. Des médecins des Hospices Civils de Lyon ont publié une étude qui chiffre le nombre de victimes causées par ce traitement.

 L’hydroxychloroquine responsable de 17 000 décès dans le monde en 2020 ?

© Midjourney x What's up Doc

Une récente étude des Hospices civils de Lyon (HCL) a évalué les conséquences de l'utilisation de l'hydroxychloroquine (HCQ), promue par le Pr Didier Raoult, dans six pays lors de la première année de la pandémie de Covid-19. Publiée dans Biomedicine & Pharmacotherapy, l'étude estime que l'HCQ aurait causé la mort de 16 990 personnes en 2020. Les chercheurs ont analysé les données de six pays, de mars à juillet 2020, utilisant un calcul basé sur le taux de mortalité des patients traités par HCQ. Les résultats, bien que comportant des limites méthodologiques, soulignent les risques liés à la prescription généralisée de molécules dont la toxicité est sous-estimée.

L’estimation de 16 990 décès englobe des variations significatives entre les pays

L'étude met en lumière les déclarations initiales du Pr Raoult en février 2020, suscitant un engouement mondial pour l'HCQ, rapidement abandonnée en raison de son inefficacité prouvée et de sa toxicité cardiovasculaire. L'estimation de 16 990 décès englobe des variations significatives entre les pays, attribuées à des taux d'utilisation différents de l'HCQ. Les chercheurs reconnaissent des limitations, notamment des données basées sur des études antérieures et l'absence d'intégration de variables telles que l'âge et les comorbidités. Ils soulignent cependant l'importance de démontrer les risques liés à la prescription de molécules dont la toxicité est sous-estimée.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/16-societes-savantes-de-medecine-denoncent-letude-de-raoult-sur-lhydroxychloroquine-comme

Le deuxième article souligne également la controverse entourant l'utilisation de l'HCQ, avec des réactions polarisées face aux résultats de l'étude. Il rappelle le soutien initial des médias et des politiques à l'HCQ, soulignant l'importance de l'approche scientifique face à la médecine basée sur l'intuition. Il mentionne l'étude anglaise Recovery qui a confirmé les effets indésirables cardiaques de l'HCQ et averti de son impact négatif sur la mortalité des patients atteints de Covid-19. Enfin, l'article critique l'inculture scientifique et politique qui a entouré la promotion de l'HCQ, appelant à une approche plus humble et basée sur des évaluations formelles dans le contexte de crises sanitaires complexes.

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