Les 6 étapes d’élaboration des ECOS, nouvelle épreuve des EDN

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Vous n’êtes pas sans connaître le nouveau système d’évaluation des étudiants en médecine : les ECOS. Pour entraîner vos étudiants, il faut veiller à un certain nombre de choses primordiales pour que votre étudiant ressorte avec les acquis nécessaires. La Sofrasims vous donne des tips et la marche à suivre pour un scénario immersif en 6 étapes.

Les 6 étapes d’élaboration des ECOS, nouvelle épreuve des EDN

La Sofrasims et le CHU de Rouen sont précurseurs en France dans le domaine de la simulation, voici les six étapes primordiales pour une simulation réussit :  

1- Analyse des besoins : Identifier vos besoins de formation, les obstacles potentiels, réfléchir si le scénario est réalisable. Identifier quel est le résultat recherché dès le début afin de ne pas vous perdre lors de l’élaboration du scénario.  

2- Contextualisation : Il faut construire le scénario, déterminer le contexte. Pour cela il faut bien identifier la population cible d’apprenant. « Cette étape est cruciale, un scénario bien écrit permet d’avoir une simulation qui fonctionne bien et un debriefing optimal. » renchérit Anne Bellot, néonatalogiste et membre du comité international du patient simulé.

3- Préparation à l'écriture du scénario : Pensez au titre, un titre précis, les rôles, la durée du briefing, de la simulation et du debriefing ainsi que les cibles de l’apprentissage.

Les objectifs émergents, les objectifs de gestion de crise et enfin le référentiel où se trouve le contenu théorique rattaché au cas du scénario.

Les objectifs peuvent être techniques ou non techniques. Cela peut-être l’annonce d’une mauvaise nouvelle, se présenter. « Souvent les médecins ne se présentent pas ou oublient de s’asseoir ce qui peut être stressant pour le patient. »

Il faut penser aux déclencheurs de comportements par exemple si un patient passe en fibrillation ventriculaire que doit faire l’apprenant, quels seront les conséquences de ses actions. Si un patient est en colère comment l’apprenant va gérer la situation.

« L'idée est de pouvoir observer quelque chose et surtout d'avoir quelque chose à débriefer avec des axes d'améliorationsC'est dans cet esprit-là que vous devez rédiger votre déroulé de session, qui est la partie sur laquelle vous allez contrôler votre session de simulation » explique-t-elle.

« Il faut vraiment penser à écrire des comportements observables qui puissent parler à tout le monde. Évaluer l’empathie ce n’est pas possible nous n’avons pas la même définition de l’empathie ni la même manière de le montrer. »  

4- Rédaction du scénario : Vous pouvez enfin passer à la partie rédactionnelle.

5- Test du scénario : Il est temps de tester votre scénario et voir s’il y a d’éventuels axes d’améliorations.

6- Prévention : Établir la fréquence de la formation, le taux d’apprentissage.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/les-ecn-sont-morts-vive-les-edn

Il faut penser à celui qui observe et donc évalue. Qu’y a-t-il à observer ?  

Avoir son patient en tête : - Prendre des acteurs qui rendent la scène crédible, qui soient réalistes. Une femme qui vient d’accoucher ne doit pas avoir 70 ans.

  • Vous pouvez globalement travailler avec n'importe qui : acteurs pro, acteurs bénévoles, soignants non soignants, étudiants de toutes les disciplines. Il faut que les personnes soient motivées et reçoivent une petite formation de deux demi-journées.

 

  • Évitez les noms comme docteur Rotule. Vous pouvez être très fier de votre jeu de mot mais vous n’aidez pas l’apprenant. Prenez des noms basiques.  

 

  • Le patient simulé et les soignants ne doivent pas se connaître, c’est primordial !

 

  • Quand vous écrivez la douleur de votre patient pensez aux détails et à l’expliquer à votre patient simulé. Quelqu’un qui a une douleur de 8/10 parle à peine, se tient la tête, le souffle est court. Votre patient simulé ne doit pas juste dire oui j’ai très mal sur une intensité de 8/10. Il est important d'être formé, à pouvoir jouer des émotions, jouer une douleur, répondre aux questions.

 

  • En tant qu’évaluateur être à l’écoute et observer. Noter les choses à améliorer. « Par exemple lors d’une simulation le patient dit « je veux un coupable, je suis sûr qu’il y a un coupable » et l’interne a répondu « oui effectivement mais… ». Le effectivement était de trop. »

 

  • Ne négligez pas les émotions des formateurs quand vous faites de la simulation. « Je peux vous assurer que lorsque vous faites le scénario du bébé décédé, que vous devez l’annoncer aux parents cela donne des émotions. Nous avons déjà vu l’apprenant sortir en larmes. Les formateurs désolés, qui vont plutôt être dans le réconfort plus que dans le debrief. » alerte Anne Belot

 

  • Il faut veiller à ce que la personne qui joue le patient simulé n’ait jamais vécu cette situation dans la réalité. Par exemple ne pas faire revivre l’annonce d’un cancer … cela peut dégénérer et traumatiser tout le monde.

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