Des patients qui attendent jusqu'à 60 heures ! L’hôpital Nord-Franche-Comté sollicite la réserve sanitaire pour gérer ses urgences « submergées »

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À l'issue du week-end, près de 50 patients attendaient encore un lit d'hospitalisation aux urgences, selon la direction de l'établissement. Ils ont préféré appeler à l'aide.

 Des patients qui attendent jusqu'à 60 heures ! L’hôpital Nord-Franche-Comté sollicite la réserve sanitaire pour gérer ses urgences « submergées »

Capture Google Maps.

La direction de l'hôpital Nord-Franche-Comté (HNFC) a sollicité la réserve sanitaire pour faire face à une "tension exceptionnelle" dans ses services d'urgences, a-t-elle annoncé mardi 23 janvier. Lundi 22 janvier au matin, à l'issue du week-end, près de 50 patients attendaient encore un lit d'hospitalisation aux urgences, selon la direction de l'établissement situé à Trévenans (Territoire de Belfort).

"Les urgences ne sont même plus surchargées, elles sont submergées", a dénoncé la Coordination nationale infirmière dans un communiqué. Selon la CGT, certaines personnes "attendant sur des brancards que des lits se libèrent pour pouvoir être hospitalisées" ont patienté "plus de trente heures, parfois jusqu'à soixante heures".

Une aide historique

Pour pallier cette situation, l'hôpital recevra à partir d'aujourd'hui, et pendant six jours, le renfort de trois médecins, dix infirmiers et dix aides-soignants en provenance de la réserve sanitaire nationale, a déclaré Pascal Mathis, directeur général de l'hôpital. "Jamais, dans l'histoire de l'établissement, nous n'avions bénéficié d'une aide aussi complète", a-t-il souligné. Dès lundi soir, quinze lits de médecine supplémentaires ont été activés "à titre provisoire" pour transférer des patients en attente d'une hospitalisation aux urgences.

Le HNFC traverse, depuis l'été 2022, des situations de tension majeure au sein de ses services des urgences et de médecine, notamment liées à un afflux de personnes âgées. Chaque jour, une centaine d'entre elles se présentent aux urgences.

Un hôpital « sous-dimensionné »

Pascal Mathis relève que les difficultés se concentrent sur les fins de semaine, lorsque les cabinets de ville sont fermés, et pendant les congés scolaires. Selon lui, le HNFC a besoin d'une augmentation de sa capacité d'accueil, de plus de moyens humains, ainsi que d'un travail de tous les acteurs (Ehpad, personnel à domicile, médecin traitant) autour des personnes âgées.

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Jean-Baptiste Andreoletti, chirurgien et président de la commission médicale d'établissement, estime que la structure née de la fusion des hôpitaux de Belfort et Montbéliard est sous-dimensionnée par rapport aux besoins de la population.

Avec AFP

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