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"Les Français veulent vivre de leur travail et bien vivre, pas survivre", a déclaré le député LFI François Ruffin.
"La première chose à faire est d'indexer les salaires sur l'inflation, les Français ont perdu 6% de revenus depuis le premier mandat de Macron et nous avons 50% de smicards en plus", a-t-il ajouté.
On dansait la chenille et la Macarena ce jeudi après-midi dans le hall de l'hôpital, propriété du groupe Ramsay, premier groupe de cliniques privées en France avec le groupe Elsan.
Une cinquantaine de soignants s'étaient allongés par terre sous des draps blancs barrés de croix noires, au milieu de plus de 200 manifestants.
Les syndicats ont relevé jeudi matin 350 grévistes sur 650 salariés.
« Les profits alimentent le groupe mais pas les soignants »
"Ramsay est en train de tuer la santé, de tuer notre entreprise", a déclaré à l'AFP Adrien, brancardier et responsable CFDT.
"Ramsay Santé investit dans tout sauf dans son personnel", a-t-il ajouté, assurant que celui-ci partait "donc en intérim ou dans le public".
Un aide-soignant gagne 1700 euros par mois à l'hôpital privé Saint-Martin, 2200 euros au CHU public, selon le syndicaliste.
"Les profits alimentent le groupe mais pas les soignants", a dénoncé le député socialiste du Calvados Arthur Delaporte, en rappelant le bénéfice de 2 744 000 euros de l'établissement en 2023.
"Je suis ici depuis 27 ans, je gagne 2000 euros pour deux week-ends travaillés par mois et des journées de 12h30", a témoigné Nathalie Buhourt, infirmière en cardiologie de 52 ans, qui dit rester pour l'ambiance "familiale avec un bon outil de travail".
Nathalie Buhourt regrette cependant l'hémorragie de personnel, "dix infirmières sont parties l'an dernier à la grande maison", comprendre le CHU.
"On en arrive à faire de la santé ‘McDo’ avec des cadences toujours plus soutenues", a jugé Edouard Fabre, de la CGT. "Les grands groupes comme Ramsay sont responsables", selon lui, ils investissent en France "en grands sauveurs du système de santé mais qui en attendent la chute".
Dans un communiqué daté de mercredi, la direction indiquait que l'intéressement des salariés était de 1 700 euros nets pour 2023. Selon le journal Liberté - Le Bonhomme Libre, elle a déclaré qu'il n'y aurait "aucune nouvelle augmentation en dehors de celles annoncées en décision unilatérale".
Contactée vendredi par What’s up Doc, la direction de Saint-Martin n’a pas répondu à nos sollicitations.
Avec AFP