Stabilisation des cas : Les variants font une pointe

Article Article

Santé Publique France a publié hier soir son point épidémiologique hebdomadaire sur l’épidémie de coronavirus.  Un ensemble de données qui pointe du doigt une stabilisation de la courbe épidémique du SARS-CoV-2 sur le territoire, mais pas de celle des variants.
 

Stabilisation des cas : Les variants font une pointe

« Nous pouvons encore nous donner une chance d'éviter le confinement », lâchait le Premier Ministre, Jean Castex, le 29 février dernier. Une semaine après, les dernières données partagées par Santé Publique France soulignent l’augmentation du nombre de variants sur notre territoire. « Du 25 au 31 janvier 2021, les indicateurs épidémiologiques de suivi de l’épidémie de COVID-19 montraient une persistance de la circulation du SARS-CoV-2 à un niveau très élevé dans le contexte d’augmentation de la prévalence des variants plus transmissibles », a écrit l’institution de santé dans son point épidémiologique hebdomadaire.
 
Sur les 2 153 127 personnes testées la semaine dernière, 143 325 se sont révélées positives à la Covid-19 - soit une moyenne de 20 475 nouveaux cas confirmés par jour. « Les indicateurs virologiques montraient une stabilisation du taux d’incidence et une augmentation du taux de dépistage (+ 8%) », a indiqué SPF. Une tendance à l’accalmie qui n’a pas été observée au niveau de la circulation des variants anglais, sud-africain et brésilien en France. Selon les résultats préliminaires de la seconde enquête Flash menée le 27 janvier dernier, ils représenteraient à cette date environ 14 % des cas diagnostiqués dans l'Hexagone. 
 
Pour autant, cette prévalence semble pour l’heure faiblement se répercuter sur les centres hospitaliers. Si le nombre d’admissions en réanimation a crû de 6 % - contre 20 % la semaine précédente, le nombre de passages aux Urgences et celui des nouvelles hospitalisations restent stables. « Le nombre hebdomadaire de décès, incluant les décès survenus en milieu hospitalier et dans les établissements médico-sociaux, était en augmentation en semaine 03 (données S04 non consolidées). Ainsi, plus de 77 000 décès liés à la COVID-19 ont été rapportés du 1er mars 2020 au 02 février 2021 », a tout de même tenu à préciser SPF.

Pour l’heure, les régions les plus touchées sont la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l'Ile-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté et le Grand Est. À noter qu’une forte augmentation de cas a été également constatée à Mayotte.
 
Actuellement, seuls 2,4 % de la population auraient reçu la première dose du vaccin en France. Du côté des patients des EHPAD et des USLD, ce ratio grimpe pour autant à 57,1 %.
 
Des données qui encouragent Santé Publique France à rappeler que le respect des gestes barrières demeure à l’ordre du jour. « Il reste enfin essentiel que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais », a indiqué l’Institution.
 

Zoom sur l’Ile-de-France 
 
Cette semaine, l’Ile-de-France fait une entrée remarquée dans la liste des régions les plus affectées par l’épidémie. Une « circulation très intense du virus » qui n’a pas échappée au Président de la commission médicale de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le Pr Rémi Salomon. Et pour cause : elle serait corrélée selon lui à l’augmentation de la prévalence du variant en région parisienne. Au micro de France Info le 2 février, il a affirmé que les variants représenteraient désormais 15 à 20 % des cas détectés à Paris et ses alentours. « On était plutôt aux alentours de 6% le 7 janvier et on est monté à 15-20% la semaine dernière », a-t-il alerté. Des indications qui ne présagent rien de bon. 
 

 

 

Les gros dossiers

+ De gros dossiers