Se lancer en téléconsultation, quels avantages ?

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What’s Up Doc a rencontré le Dr Milenkovic, directeur médical de Cegedim Santé et le Dr Deverre, médecin généraliste pratiquant la téléconsultation. Ils nous offrent un regard croisé sur la pratique et sur Maiia, la suite de solutions numériques de Cegedim Santé qui s’intègre dans tous les environnements informatiques.

Se lancer en téléconsultation, quels avantages ?

© DR.

What’s up Doc : Est-ce que vous pratiquiez déjà la téléconsultation avant le Covid ?

Jean-François Deverre :  J’ai commencé à utiliser la téléconsultation dès novembre 2019 avec Maiia avant la crise sanitaire.  J’ai été taxé de “médecin ubériste” avant le Covid jusqu’à ce qu’ une grande majorité de médecins l’utilisent et que les discours changent, fort heureusement. La principale critique, c’était que la téléconsultation déshumanisait la médecine alors même que la consultation à distance embarque autant d’écoute et d’humanité que la consultation en présentiel. Il faut dépasser ce clivage et profiter des avantages que nous apporte le numérique. On ne peut pas opposer la consultation et la téléconsultation tant elles sont complémentaires et contribuent à une bonne pratique de la médecine.  Il s’agit juste de s’adapter aux patients et aux cas d’usages rencontrés. Dans ma pratique, je suis toujours à l’écoute et très attentif à l’importance de l’interrogatoire qui est essentiel en contribution au diagnostic.

 

Dans quel cas l’utilisez-vous ?

JFD. : La téléconsultation permet d’apporter du temps médical à mes patients qui en ont besoin rapidement. Je l’utilise aussi avec mes patients chroniques pour les aider par exemple à ajuster leurs traitements en fonction des résultats de leurs analyses. Elle représente aussi une solution ponctuelle mais déjà très opérationnelle pour pallier les déserts médicaux. Ainsi je téléconsulte aussi en fonction de mes disponibilités pour prendre en charge à distance des patients dans des pharmacies équipées de la solution Maiia qui sont situées dans des zones de sous-densité médicale urbaines et rurales.

« Maiia est disponible sur mobile et très facile à prendre en main, 4 millions de patients l'utilisent déjà pour la prise de rendez-vous »

Quelle est la place de Maiia dans l’écosystème de solutions de Cegedim santé ?

Nemanja Milenkovic : Maiia vient compléter nos logiciels de gestion de cabinet pour les professions médicales et paramédicales. Elle leur permet de proposer la prise de RDV en ligne et la téléconsultation ou le télésoin à leurs patients. Elle inclut aussi une messagerie instantanée sécurisée gratuite pour tous les professionnels de santé RPPS ce qui leur permet d’échanger simplement et en toute sécurité.  Cette suite de services est également à la disposition des professionnels de santé qui utilisent d’autres logiciels de gestion que les nôtres. Maiia : c’est une solution 100% web disponible également sur mobile très facile à prendre en main. 4M de patients l’utilisent déjà pour la prise de RDV avec leur médecin.

 

Quelle est la valeur ajoutée de Maiia pour les praticiens ?

NM. : Les solutions logicielles et numériques ont envahi le poste de travail informatique des professionnels de santé. Le numérique en santé est un levier d’efficacité aux services des professionnels de santé. Ce ne doit pas être un facteur de complexité supplémentaire dans leurs organisations. La suite Maiia est synchronisée avec nos logiciels de gestion de cabinet. Ainsi nos clients disposent d’une solution “tout en un” intégrée, de la gestion du dossier patient, l’aide à la prescription, la facturation (...) jusqu’à la prise de RDV en ligne et la téléconsultation. La prise de RDV en ligne permet de lutter contre les irritants du quotidien comme les RDV non-honorés avec un système de confirmation et de notifications du patient jusqu’à 2h avant le RV. Et si le RV non-honoré est avéré, Maiia propose aux médecins de le compenser en réalisant une téléconsultation non programmée de premier recours. Tous ces dispositifs font gagner du temps de gestion et d’organisation aux praticiens et leur permettent de se concentrer sur le soin des patients.

« La téléconsultation, pour les patients chroniques permet d’installer un suivi plus régulier »

Quels conseils donneriez-vous à un médecin qui envisage de se lancer dans la pratique de la téléconsultation ?

JFD. :  Pour le mettre en confiance, je lui dirais que ce n’est pas une pratique nouvelle. La téléconsultation est utilisée depuis très longtemps par exemple chez les inuits touchés par la désertification médicale. C’est un mode de consultation qui avant de bénéficier à tous a été testé et éprouvé depuis 2009 (Loi HPST). Je lui expliquerais que la téléconsultation pour ses patients chroniques lui permettrait d’installer un suivi plus régulier facilitant ainsi une meilleure adhésion à son traitement ou une détection plus anticipée des complications qui peuvent survenir mais aussi un gain de temps pour ses patients. Enfin, je le rassurais sur les conditions de prise en charge en primo téléconsultation : Que ce soit à distance ou dans son cabinet, il devra accorder la même attention à l’écoute du patient et poser les bonnes questions pour obtenir les réponses qui vont guider son diagnostic.  On peut prendre en charge beaucoup de pathologies en téléconsultation, à l’exclusion de celle qui nécessite absolument un examen physique.

NM. : Je lui conseillerai de se rapprocher de ses confrères qui la pratiquent régulièrement. La télésémiologie s’enrichit un peu plus tous les jours avec ceux qui pratiquent la téléconsultation régulièrement. Bien sûr, je l’inviterais à prendre connaissance des cadres réglementaire, conventionnel et déontologique qui encadrent la pratique. L’Assurance Maladie et les syndicats professionnels avec l’ordre des médecins ont d’ailleurs élaboré une Charte de bonnes pratiques de la téléconsultation  avec l’ objectif de partager largement les recommandations et les obligations. Et je lui recommanderais d’utiliser une solution qui respecte les pré-requis technologiques à la lettre et de bien veiller aux conditions de sécurisation des données de santé. Chez Cegedim Santé, nous avons fait le choix d’un cadre souverain en nous appuyant sur Cegedim.cloud hébergeur certifié HDS  avec des datas centers situés exclusivement en France.

- Un article écrit par Corinne Nkondjock en exercice coordonné avec Cegedim Santé

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