Régulation de l'installation des médecins : pour Édouard Philippe, « s'ils ne trouvent pas eux-mêmes une règle, elle sera imposée par le pouvoir »

Article Article

Le président d'Horizons s’est exprimé ce matin au micro de France Bleu Mayenne à propos de l’installation des médecins. Pas totalement fermé à des mesures de régulation, il insiste cependant plus sur la nécessité de produire des médecins et de faire monter en compétence les autres professionnels de santé, pour pallier le manque.

Régulation de l'installation des médecins : pour Édouard Philippe, « s'ils ne trouvent pas eux-mêmes une règle, elle sera imposée par le pouvoir »

© Capture d'écran C à Vous 

« J'aurais aimé que les médecins libéraux s'entendent eux-mêmes sur des règles qui puissent réguler [leur] installation » face aux déserts médicaux, regrette sur France Bleu Mayenne l'ancien Premier ministre. Il prévient d'ailleurs que si les médecins "ne trouvent pas eux-mêmes une règle, un jour ou l'autre elle sera imposée par le pouvoir politique".

Le président du parti Horizons n'est pas totalement fermé à une régulation de l'installation de médecins sur le territoire français, mais il considère que cela ne répond pas complètement à la "grande question de l'accès aux soins".

Pour Édouard Philippe il faut d'abord se poser "la question de la production du nombre de médecins". "Le nombre de médecins augmente mais ne va pas assez vite par rapport à l'explosion des besoins", insiste-t-il.

Faire évoluer les compétences des infirmiers et pharmaciens

L'ancien Premier ministre plaide également pour faire "monter en compétences de l'ensemble des professions qui concourent à la santé", citant, par exemple, "les infirmiers et les pharmaciens", écrit Franceinfo.

Édouard Philippe reconnaît toutefois que cette voie est "compliquée parce qu'elle exige des transformations dans l'organisation, dans le rapport entre le médecin et le patient et le médecin et le pharmacien".

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/reguler-linstallation-des-medecins-la-comparaison-avec-le-cas-allemand

Il met surtout en avant la nécessité, selon lui, des politiques de prévention. "Compte tenu qu'on ne va pas produire des milliers et des milliers de médecins en deux ans, la chose la plus efficace que l'on pourrait faire en France ce sont des politiques de prévention réelles". Il estime que sur ce point la "France est très mauvaise" et a du "retard", y voyant là "un problème".

Les gros dossiers

+ De gros dossiers